Récit sur le Kenya (en cours)!

Afrique du sud 2013

L'Afrique du sud pour beaucoup (de Blancs) ce sont les images des films Out of Africa ou Les dieux sont tombés sur la tête ou encore l'histoire tragique de la Vénus huttentote, Nelson Mandela (1918-2013) et son combat contre l'Apartheid, les Afrikaners, les Zoulous sans compter le parc Kruger et ses animaux mythiques. C'est un peu de tout à la fois et de méconnaissance. Laissez-nous vous raconter notre périple de trois semaines dans ce pays qui ne laisse personne indifférents!


Drapeau national.

Premier cliché: aller en Afrique, ça coûte une fortune!

Nous devons vous l'avouer: notre première destination n'était pas l'Afrique du sud, mais l'Arménie. Notre agente de voyage qui capotait sur l'Afrique a réussi à nous faire vendre un tour de 3 semaines style "première découverte" (du 16 avril jusqu'au 7 mai) via la compagnie sud-africaine Drifters pour 5 511$ en tout pour deux personnes (vol aller-retour, assurances, hôtels, nourriture à 80%). Avec, en argent de poche, 500$ USD et une carte de crédit (toujours pour deux personnes), vous pouviez survivre durant trois semaines avec vos petites dépenses et les pourboires pour vos guides sans vous tracasser l'esprit! Les voyages en Afrique coûtent excessivement cher (jusqu'à 10 000$) lorsqu'on opte pour les hôtels 5 étoiles. Vous pouvez faire le même voyage en dormant dans des éco-lodges (3 étoiles, parfois plus!) ou en camping. Pour une première exploration sur le continent africain, ceux qui ont peur des microbes et des bibittes de tout genre, l'Afrique du sud est sans aucun doute le moins traumatisant!


C'est dans ce type de camion spécialisé (assez confortable d'ailleurs) que notre petit groupe de 6 personnes a voyagé pendant 3 semaines. Les valises étaient mis dans des casiers vers l'arrière où se trouve la porte d'entrée. Juste au-dessus des pneus tout au long du flanc du véhicule, on entreposait  la vaisselle, la nourriture, les chaises, les médicaments et l'eau. Bref de quoi survivre en pleine savane!


Notre camion en version perlée!




Deuxième cliché: Vous devez emporter votre papier toilette!

On croit souvent le continent africain dénuée de tout, surtout en matière d'infrastructure. C'est vrai pour une partie de l'Afrique mais faux pour l'Afrique du sud! De gros centres d'achat Superboxer, la chaîne de dépanneur Bonjour et la pharmacie (avec le symbole de la croix verte) sont là pour vous rassurer. Les cartes de crédit sont acceptées partout sans aucun problème et les éco-lodges ne sont pas dénués de papier toilette! Première bonne nouvelle: pas besoin de piqûres anti-paludisme, même pour le parc Kruger durant la saison sèche! Deuxième bonne nouvelle: la diarhée des voyageurs ne fait pas partie de votre périple, car les repas répondent à des normes hygiéniques assez élevée. Aucune personne dans notre petit groupe n'a été malade durant le voyage. Alors n'imitez pas certains touristes Japonais qui portent des gants par peur d'attraper la turista...La valise doit être de petite taille pour pouvoir entrer dans le casier du camion.

Qu'est-ce qu'il faut emporter pour un safari de 3 semaines:
-des lunettes de soleil ou un chapeau (à certains endroits où vous voulez faire de la photographie, vos yeux risquent de souffrir);
-Une paire de pantalon (au lieu de short) pour la flore urticante et les tiques, surtout lorsque vous marchez dans la savane;
-Une paire de gros godillots ou des bottes pour les Game Walks. Sandales pour la plage.
-Un chandail de laine et un court manteau (il fait très froid la nuit, environ 10 degrés et les hôtels vous donneront de bonnes doudous pour vous couvrir!). Pour les safaris nocturnes, nous vous conseillons fortement d'emmener une tuque ou un bonnet de laine!);
-Un séchoir à cheveux (il y en a pas dans les éco-lodge);
-Parapluie (temps changeant à certains endroits);
-Lapstop (wi-fi seulement).

Sur place, vous devez absolument acheter: la prise de courant africaine nécessaire pour faire recharger vos appareils photo et votre lapstop. Pour les Canadiens et les Américains, n'achetez surtout pas celle qui est en vente sur le marché comme chez Wal-Mart, car elle n'a pas le même embranchement que les prises de courant en Afrique du Sud.


Notre guide Mike Mpuche. Il connaît l'Afrique du Sud et les pays voisins comme le fond de sa poche, mais comme beaucoup de ses compatriotes n'a encore jamais eu l'occasion de voyager à l'extérieur (il aimerait!). Lorsqu'il nous a demandé si des crocodiles vivaient dans nos rivières au Canada, nous lui avons dit qu'ils risquaient de mourir gelés avant même le début de l'hiver! Né au Mozambique,  il a trouvé du travail en Afrique du Sud (où il y a de l'avenir). Conjoint de fait et ayant une petite fille, il ne voit pas souvent sa famille car être guide est un métier très exigeant sur tous les plans. Côté personnalité, il est un meneur et accapare souvent l'attention, surtout à la fin de la journée quand on veut bien souffler un peu et dormir...Son animal totem est le babouin (nous vous expliquerons l'importance des animaux-totems dans la culture africaine).


Notre groupe, de gauche à droite: Lotte de Hollande, Niels et Wendy d'Australie, Mike notre guide, Wim de Belgique (il est Flamand), Mélissa et Mélodie du Québec.





Johannesburg, Soweto et l'Apartheid

Après plus de 20 heures d'avion (+ une escale de 4 heures  à Amsterdam), nous arrivons crevées à Johannesburg au alentours de 9-10 heures du soir.  La ville est évidemment plongée dans le noir et à part les néons et les grandes tours, on ne devine pas vraiment à quoi elle ressemble. Un chauffeur de la compagnie Drifters est venu nous chercher et nous quittons le centre-ville turbulent pour la périphérie plutôt tranquille d'un petit quartier profondément endormie. Nous ne manquons pas de remarquer les barbelés sur les clôtures du voisinage qui nous rappellent étrangement San José, la capitale du Costa Rica...Notre impression s'avère juste le lendemain matin, car Johannesburg n'est pas à proprement parler une belle ville. Elle est juste une mégapole ordinaire ultra-moderne qu'on a envie de fuir au plus sacrant...Avec une population de près de 10 millions d'habitants, Joburg, située dans la riche province de Gauteng, est la 3e ville la plus peuplée d'Afrique! Son nom zoulou est eGoli qui signifie "ville de l'or". En effet, la fondation de Johannesburg remonte à 1886, année où l'on découvrit sur le site même des mines d'or...et le début des inégalités entre les différents peuples qui composent l'Afrique du Sud. Bien qu'il y a 11 langues officielles en Afrique du Sud, l'anglais demeure la langue d'usage ainsi que l'afrikaner. Tous les panneaux routiers sont écrits en anglais.


Johannesburg vu de Soweto.  La plupart des gens croit à tort que Johannesburg est la capitale de l'Afrique du sud. En fait, le pays possède...trois capitales! Il s'agit de Pretoria, ville administrative où vivent les membres du gouvernement, le Cap, ville parlementaire, et Bloemfontein, ville judiciaire. Bref, de quoi se casser la tête!


Le fameux Grey Go-away bird ou Concolore (nom français) photographié au petit matin dans le jardin de la maison-mère de la compagnie Drifters. Lorsque cet oiseau sent en danger, il pousse un cri nasillard qui rappelle à s'y méprendre la phrase anglaise "Go away!" (allez-vous-en!). Il est un excellent indicateur de la présence de prédateur dans la savane.


Le personnel qui nous accueille, des Rangers, nous fait un bref topo sur les prochains jours à venir, notamment notre excursion dans le parc Kruger et on en profite pour acheter le nécessaire (lotion anti-moustique (pas servi), plogue (servi) et un guide ornithologique qui s'est révélé indispensable). Notre Ranger afrikaner de l'accueil remarque alors nos courtes bottes d'hiver et nos pantalons. "Il fait plus de 40 degrés dans le parc Kruger, vous aurez chaud!" Ben oui, et le peuple du Sahel, il s'habille comment dans le désert? En T-shirt peut-être? Comme il nous reste une journée à tuer, notre Ranger nous montre différentes excursions à travers la ville, dont celui de visiter Soweto, le township le plus célèbre dans le monde et haut-lieu du régime raciste de l'Apartheid. Cette visite dans le quartier avec un jeune guide local sympathique (dont on ne se souvient malheureusement plus le nom) est un incontournable à ne pas manquer et elle est très instructive sur tout ce qui a trait à cette période ségrégationniste qui s'est passé il n'y a pas si longtemps de cela...


Soweto est une "ville" qui a été fondée en 1903 par les Afrikaners dans le but de parquer tous les Noirs qui ose s'aventurer dans leur patelin. Il était interdit de sortir chez soi la nuit. De grands lampadaires (qui sont toujours là) entouraient Soweto forçant les gens à respecter le couvre-feu! Aujourd'hui, Soweto a beaucoup changé. Plus de 5 millions de personnes y vivent et la ville s'étale sur une cinquantaine de kilomètres. La plus vieille partie, le Vieux-Soweto, est juste derrière nous. Remarquez les grosses cheminées d'une centrale dans le fond.


Il s'agit d'une ancienne centrale à charbon que les citoyens ont embelli par une peinture murale. Sur le dessin de droite, on identifie clairement Nelson Mandela, personne-clé dans la lutte contre l'apartheid et ancien citoyen de Soweto. On peut aussi y faire du bungee!


Ces petites maisons de briques uniformes en toit de tôle sont d'anciennes maisons de mineurs qui seront bientôt détruite par de nouvelles maisons plus adéquates et salubres pour les familles très pauvres (les maisons jaunes dans le fond à gauche). On estime que dans 10 ans, il n'y aura plus d'extrême pauvreté à Soweto. Tout change...et c'est tant mieux!

Ancienne maison typique des Townships du temps de l'Apartheid.


Ces femmes font le lavage en puisant l'eau à l'extérieur. Comme vous pouvez vous en douter, il n'y a pas d'eau courante dans les maisons.Vous voyez les cuves qu'elles utilisent? Elles se lavent avec, mangent avec et défèquent avec! Il y a quelques bécosses vertes dans le coin pour répondre aux besoins d'une quinzaine de famille dans le quartier... Une fois, ces bécosses toutes "remplies", la municipalité vient les chercher pour les remplacer...


Le gouvernement actuel veut donner des logis décents pour les habitants des bidonvilles pour des raisons entre autre hygiéniques et de sécurité, car ces cases de tôles s'embraseraient d'un seul coup si on y mettait le feu...Les habitants des bidonvilles peuvent avoir droit au Bien-être social ou Simic (en France). Si on est célibataire, on peut arriver à survivre avec cette petite rente par mois donnée par le gouvernement. Par contre, la somme sera  insuffisante pour nourrir une famille...ce qui est souvent le cas.


Les Africains pauvres s'organisent. Ici, on peut s'installer n'importe où et vendre n'importe quoi. Même pas besoin d'un permis de la ville, chose impensable chez nous! Ah, mais je vous entend dire: si ces gens pauvres vendent des vêtements, où se les ont-ils procurés? Chez les familles afrikaners...


Marchandes de fruits et légumes à Soweto.



Rien n'est plus accueillant que les enfants Africains. Ceux-ci revenaient tout juste de l'école et adorent faire la connaissance des Étrangers, surtout quand ils ont un appareil photo! "Shoot a picture! Shoot a picture!" Tous les enfants des bidonvilles ont accès gratuitement à l'école. Les parents n'ont qu'à débourser pour l'uniforme qui ne coûtent pas cher, nous dit-on. Ces enfants avaient récupéré des canettes écrasées sans doute pour les revendre plus tard et se faire quelques sous. Les enfants apprennent trois langues à l'école: l'anglais, l'afrikaner et leur langue maternelle.


Voyez à quoi ressemble une ville qui ne paie pas de taxes municipales ni d'impôts!


Voici le nouveau Soweto! Celui des Noirs bien nantis qui ont réussi! La plupart sont des cadres, des professeurs, avocats, médecins, notaires et gens d'affaires. Beaucoup ont leur propre commerce...à la maison! Nous avons vu un "salon de coiffure", un "atelier" de fabrication de meuble, un "Bed et Breakfast" et un "restaurant". Nous avons essayé le "restaurant". Manger dans un salon converti en salle à manger avec la radio-cassette dans le coin en guide de musique ambiance est une drôle d'expérience. On se croirait vraiment invité chez l'habitant. Dans la cuisine, on voyait les dames s'affairer à faire notre repas selon ce que nous avons choisi dans le menu. La bouffe était bonne? Oui, on a bien mangé! En passant, est-ce qu'il y a des conflits entre pauvres et nouveaux riches? Pas vraiment, car les nouveaux riches donnent des emplois aux plus pauvres.



On bosse comme on peut. En Afrique du Sud, les petits métiers improvisés les plus populaires sont nettoyeurs d'autos, barbier de rue, vendeur de fruits et de légumes ou de souvenirs.



La vieille dame en costume bleu-blanc appartient à une congrégation religieuse (chrétienne), sans toutefois être une religieuse. À Soweto, le dimanche, c'est sacré!


Dans les coins les plus pauvres, la religion reste le plus souvent le seul soutien social des plus démunis. Certaines écoles, par exemple, sont financées par des organismes à caractère religieux. Ici une église des Témoins de Jéhovah. L'Afrique du Sud est en majorité de religion chrétienne ou animiste.


Voici le musée de l'Apartheid! Les étudiants viennent de partout pour étudier cette période sombre de leur histoire et comprendre le pourquoi des circonstances qui ont favorisé le ségrégationnisme. Quand on entre, on doit faire le choix entre deux portes: celle des Blancs et celle des Non-Blancs! Le musée est assez long à visiter et ressemble un peu à un labyrinthe, mais il est toutefois fort instructif. Si vous voulez faire une courte visite, allez voir la galerie des très belles photos fort éloquentes sur la vie quotidienne et misérable des Noirs de Soweto durant les années 60.


Cet exemple appelé la "Danse des Caméléons" illustre combien les règlements racistes ont engendré des complications identitaires chez les gens. En 1985, plus de 1000 personnes ont changé leur statut de "couleur". Ainsi, 702 hommes de couleur sont devenus Blancs, un Indien est devenu Blanc; 50 Indiens sont devenus des hommes de couleur; 43 hommes de couleur sont devenus Indiens; 21 Indiens sont devenus Malais et 30 Malais sont devenus Indiens; 20 hommes de couleur sont devenus Noirs; un Chinois est devenu un homme de couleur...mais jamais aucun Blanc n'est devenu Noir ni aucun Noir n'est devenu Blanc!


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La première maison de Nelson Mandela (mort en décembre 2013) jusqu'à son arrestation en 1962 est aujourd'hui devenu un musée (très populaire). Pas loin, vous pouvez voir aussi la maison de Desmond Tutu, autre prix Nobel de la Paix.


Notre jeune guide et Mélissa dans une case avec des travailleurs en fin de journée venus siroter la bière locale (faite de sorgho et de mais) crée durant le temps de l'Apartheid. Bref, ils vident les berlingots de bière dans une petite calebasse qu'on devra partager! Misère! Va-t-on être malade après?? Et c'est quoi ces couronnes qu'on doit mettre sur la tête? Ils vont se foutre de nous, c'est sûr!


Ces magnifiques coiffures qui nous vont très bien finalement sont portées par les femmes de la tribu Xhosas qui est également celle de Nelson Mandela. Nous avons l'air de deux African Queens! Heureusement, nous sommes les premières à boire la bière dans la calebasse. En principe, nous détestons la bière pour son goût amer, mais celle-ci ne l'est pas. Elle est plutôt flat comme a dit un Afrikaner qui nous a conseillé plutôt les autres "vraies bières du pays"!! Quant à notre guide Mike, il nous a plutôt déconseillé de boire cette bière dont on ignore le taux exact d'alcool et qui vous promet un véritable enfer d'ivresse (étourdissement comme si vous étiez en pleine mer et vomissements violents)! Pour notre part, nous n'avons pas été malade...


Province de Mpumalanga

Nous nous réveillons vers 5 heures du matin car la route sera longue pour atteindre le parc Kruger. 11 heures de routes nous attendent. Notre petit groupe est pourtant prêt. C'est le début de la grande aventure! Il  n'est pas facile de quitter aisément Johannesburg, car il y a déjà du trafic dès 8 heures du matin et le temps change vite. Nous avons vu un conducteur d'un pick-up transporter des travailleurs grelotant de froid sous une pluie battante. En Afrique du Sud, quiconque a un camion ou un véhicule à chargement a presque l'obligation de faire du co-voiturage! En passant, la conduite est à droite, héritage du système britannique...


Marchande sur le bord de l'autoroute. Les Africains attendent sur le bord des autoroutes pour faire du co-voiturage ou prendre un taxi collectif. L'autobus est un moyen de transport relativement nouveau au pays...


 Après avoir quitté la mégapole, nous traversons de larges zones agricoles. Des éclaircies de soleil succèdent à la pluie fine. Il ne fait vraiment pas chaud. Une chose nous étonne: il y a des conifères dans ce pays. De très gros sapins en rangée surplombent le chemin. La botanique est très variée dans ce pays comme nous allons le découvrir...Sur le bord des routes, les femmes portent des vêtements dépareillés, surtout chez les plus âgées et les plus pauvres. Lorsqu'il fait froid en matinée, les femmes portent plusieurs couches de vêtement, plus souvent une robe (sauf chez les femmes modernes et urbaines qui optent pour le pantalon) et se couvrent d'une épaisse couverture autour des épaules. Elles ont le plus souvent un enfant attaché derrière le dos. Autre observation: lorsque les femmes prennent la pause, elles s'assoient à terre, les jambes écartées (jamais repliées comme chez les Occidentales) ou elles se tiennent debout, les mains sur les hanches. Les hommes les plus pauvres portent un costume d'une pièce, sorte de vareuse protectrice bleue avec des bandes réfléchissantes lorsqu'ils ont un emploi de type "col bleu" ou de travail de voirie. Cependant, certains gardent ce vêtement de travail tous les jours...Si une femme traditionnelle porte cette vareuse bleue, elle prendra soin de mettre par-dessus une jupe pour faire plus "féminin". Dernière chose qui nous a beaucoup interloqué: Il y a parfois une grosse pancarte affichant le portrait d'un de ces cols bleus, les mains jointes en prière en suppliant le conducteur de ne pas les frapper! Ainsi, ils leur arrivent de se faire percuter en plein travail...

Nous parcourons la province de Mpumalanga, situé dans le Transvaal où nous passerons une bonne partie de la journée à visiter de magnifiques sites naturels.


Scène inusitée: berger menant ses moutons près d'une station-service! L'élevage de moutons fait partie de l'économie de l'Afrique du Sud. Tous les animaux sauvages qui se trouvaient dans les zones de pâturages ont été transférés dans des réserves. Donc vous ne verrez pas un éléphant égaré sur un bord de route...


Les longues routes sont traversées par d'énormes territoires de pâturages. Il est donc normal de voir de temps en temps des vaches qui s'attardent sur la route (mais pas de grands fauves). En passant, les Africains du sud accordent une attention particulière à l'entretien des routes qui sont toujours belles. Ils vont même jusqu'à sarcler l'herbe sur le bord! Quelquefois, on peut y tenir un petit commerce. En Afrique du Sud, il existe des routes "sans accidents".


Que  sont les routes "sans accidents"? En Amérique du nord, nous empruntons tous les jours et sans même y penser des routes parsemées d'accidents et de morts. Alors que pour nous, les fantômes hantent particulièrement les cimetières et les maisons, en Afrique du Sud, les fantômes des accidentés peuvent aussi hanter les routes et porter malheur aux conducteurs! Cette superstition encore vivace (à en juger par un panneau indicateur) remonte à une ancienne coutume ancestrale. Autrefois, lorsqu'une personne décédait en chemin, on ensevelissait sur place le mort sous un monticule de pierre afin de décourager les charognards. Il ne fallait jamais déplacer un corps, car l'esprit du défunt risquait d'être perturbé. Pour que l'esprit du défunt puisse rejoindre sa terre ancestrale où il était supposé finir ses jours, la famille endeuillée faisait appel au Sangoma pour que celui-ci, avec une branche ou un bâton, "sépare" en deux l'esprit du disparu. Une moitié hanterait la route et l'autre moitié rejoindrait sa terre d'origine. Pendant toute une journée de la veillée mortuaire, un des membres de la famille qui incarne le défunt doit manger et boire à sa place et ne pas parler...Aujourd'hui, bien sûr, on ne pourrait plus vraiment faire ce genre de chose avec les ambulanciers et les règlements de la route. Comme tout le monde sur la planète, les Africains s'adaptent. Bien sûr, conduire sur une route "chanceuse" est comme installer dans sa voiture une icône de Saint Christophe, patron des automobilistes...



Bergeronnette pie (African Pied Wagtail) près d'un petit centre commercial.


Il existe plus de 950 espèces d'oiseaux au pays, ce qui fait de l'Afrique du Sud une destination pour les voyages ornithologiques. Le marché du tourisme ornithologique rapporte chaque année à l'Afrique du Sud quelque 200 millions de Rands! Il a aussi un impact socio-économique sur les communautés locales et encourage ainsi la protection et la conservation des habitats. Au Zululand par exemple, le tourisme ornithologique a crée 5 fois plus d'emplois que tout autre projet communautaire! Il faut le dire, les oiseaux sont les porte-parole de la Nature!

Durant notre périple nous avons identifié plus de 100 espèces d'oiseaux grâce à un guide (Roberts Bird Guide) qui s'est révélé indispensable. Même notre guide en possédait un. Si notre groupe ne partageait pas réellement un amour pour la gent ailée, il a tout de même reconnu que la recherche d'oiseaux comblait souvent l'absence des grosses bêtes ou le vide des grandes routes. Quant à nous, les oiseaux sont des sujets à photographier au même titre que les grands fauves.


Calao leucomèle. Oiseau typique de la province.


C'est sans doute cette espèce de calao surnommé "bec de banane" (ou son autre jumeau à bec rouge)qui a inspiré aux animateurs de Disney Zazou, le calao bavard dans le Roi Lion.


Les trois Rondavels du Blythe river Canyon. Rondavels signifie "hutte" en afrikaner car la forme de la chaîne de montagne rappelle les fameuses petites maisons africaines de la campagne.


Canyon du Transvaal. Le temps change énormément dans cette province qui conserve une atmosphère mystérieuse...On peut réaliser de magnifiques photographies de paysages!

Bourke's Luck Potholes. Quiconque jette une pièce d'argent verra son vœu se réaliser. Ce sont les 3e plus grand Canyons au monde.


Pilgrim's Rest (le repos du pèlerin). C'est dans ce petit village pittoresque digne du Far-West qu'un pèlerin s'est reposé ici après avoir découvert de l'or il y a longtemps. Les vendeurs locaux vivent essentiellement du tourisme dans ce trou perdu et sont particulièrement harcelants envers les étrangers.


Je vous présente un art typiquement sud-africain: les assemblages en perles de couleur. Cet art est né dans les rues pauvres des Townships, puis est devenu rapidement une façon économique pour survivre. Certaines pièces sont très complexes à réaliser et nécessite plusieurs mois, voire plus de deux ans de travail. Nous en avons vu quelque unes, des têtes d'animaux anatomiquement exactes et de toute beauté, dans une boutique à Cape Town qui se vendait à près de 3000$ canadien! Et croyez-nous, ça valait le prix.


Nous devons vous dire une chose: les souvenirs en Afrique du Sud sont vraiment beaux! Toutefois, nous vous recommandons d'aller à Cape Town pour trouver LE souvenir unique! Ici, des sculptures en bois représentant la faune et la flore du pays.


Balule, bushveld camp

Nous arrivons au soir à Balule, au bushveld camp. Nous sommes sur le territoire du parc Kruger. Chacun d'entre nous a une tente relativement confortable avec véranda,  toilette et douche (mais pas de miroir!). La toile de notre tente est élevée par un mât de bois. Notre porte est également en bois...fort heureusement! Nous sommes en pleine jungle et nous ne sommes pas à l'intérieur d'un enclos. Lorsqu'on se rend dans notre tente la nuit avec une lampe de poche, on peut s'y perdre et faire de bien mauvaises rencontres! On nous avait raconté l'histoire véritable d'un groupe d'étudiants qui avaient campé de la même manière que nous. Un gars était sorti de sa tente pour aller visiter les filles...En revenant plus tard vers sa tente, neuf lions l'attendaient et lui ont sauté dessus! Le carnage a été épouvantable. Les Rangers n'ont rien pu faire malgré leur armes. Le lendemain, il restait du pauvre jeune homme que quelques restants...Bref, on reste dans sa tente! Il était au alentours de neuf heures le soir et on se préparait à se coucher. Mélodie était en train de regarder comment fonctionnait les toilettes tandis que j'étais déjà endormie, le lit près de la porte d'entrée. Soudain, le grognement caractéristique d'un félin à glacer le sang se fait entendre tout près de la porte...Non, c'est pas vrai!!! J'appelle ma sœur pour lui dire qu'il y a un lion devant la porte!!! Mélodie se lève d'un bond. Elle entend aussi le grognement de son côté maintenant. Ils sont deux félins? Mystère! Aucune de nous deux ne veut ouvrir la porte et vérifier. Le lendemain matin, on raconte ce qui s'est passé et une autre personne de notre groupe confirme avoir entendu elle aussi des grognements de félin. Il pourrait vraisemblablement s'agir d'une panthère car les lions étaient loin, bien qu'on a entendu un rugissement au cours de la journée.


La savane de Balule. Après une promenade dans la savane, veuillez toujours vérifier si vous avez des tiques sur vos pantalons. On ne s'aperçoit pas tout de suite de leur présence, tellement elles sont petites...Les tiques peuvent même chercher à entrer dans vos coutures de vêtements. Nous avons dû les tuer une par une. Si ce n'est pas possible, Mike conseille de prendre une douche pour s'en débarrasser.


Le fameux Amarula, dont les éléphants raffolent de son fruit! La boisson qui tire son nom et vendue à travers le monde est une fierté sud-africaine! En dessert, on peut déguster une crème glacée arrosée d'amarula!



Notre guide accompagné d'un autre guide local nous organise un "game walk". Il s'agit d'une randonnée pédestre de découvertes à travers la savane.


Trace de rhinocéros.


Oui, il y a des Mygales en Afrique du Sud, mais elles restent cantonnées dans leur petit trou! Il faut les déloger avec une brindille. Une autre espèce d'araignée, l'araignée communautaire, réside dans un nid de toile avec toute sa petite famille. On trouve ces nids un peu partout dans les buissons.


Nid de l'araignée communautaire.


Vous la reconnaissez? Mais oui c'est la Néphile que nous avons croiser au Costa Rica. Voici donc sa cousine africaine!


Déjections d'hyène. Leurs crottes sont blanches car les hyènes dévorent même les os, source de calcium responsable du blanchiment. Les petits de l'hyène grandissent très vite à cause du taux de calcium dans le lait maternel.


La Pintade est un oiseau très important pour les Africains. Dans une savane où les fauves se cachent, cet oiseau est le premier à alerter les autres bêtes d'un danger imminent. Quand la Pintade se sauve, vous vous sauvez! Son plumage en forme de damier est une source d'inspiration pour les artistes locaux qui le représentent sous forme de poterie, statue ou vaisselle. On le voit partout, même dans les stationnements!


Le "weeping wattle". Les feuilles de cet arbuste sont pourvus de "griffes" qui permettent de bien nettoyer son arrière-train! Les tribus avoisinantes utilisaient les feuilles pour en faire une infusion de thé, mais goûtées telles quelles les feuilles sont amères. On peut utiliser les tiges pour se brosser les dents. Beaucoup d'animaux comme les babouins et les antilopes mangent les fruits et les feuilles de l'arbuste.


Des impalas! Ils détalent au loin vers la lumière du soleil, car des nuages sombres couvrent l'horizon. Un orage éclate, nous obligeant à interrompre notre petit safari...


Il pleut sans arrêt et il fait froid. Nous sommes enfermées dans nos tentes et on ne peut rien faire, même pas sortir sous la pluie. Qui oserait s'aventurer dans une savane? On grelotte. L'humidité entre partout. Comment tuer le temps? Avec ma lampe de poche, je peine à lire mon roman (nous devons économiser l'électricité de la batterie solaire). Ma sœur est à veille de faire une dépression. Notre journée est gâchée. Le soir, il pleut toujours et nos guides décident de faire un petit safari en voiture malgré le temps excécrable. Ils nous taillent dans des sacs vidange des imperméables improvisés. Maintenant prêts, nous pouvons tout affronter!


Les animaux sont absents à cause de la pluie, puis après 20 minutes de recherches, on aperçoit notre premier Big Five: le buffle! Pas facile à trouver.


Plus tard, nous voyons nos premières girafes et le beau temps commence à revenir!


L'émotion est palpable dans le groupe. On prend les photos de nos girafes sous toutes les coutures. Elles sont si belles et gracieuses!


Une girafe est-elle dangereuse? Malgré son air placide, elle peut l'être. Mike nous a raconté l'histoire d'un type qui s'est fait accidentellement encorné par une girafe. Elle lui a défoncé l'œil et si j'ai bien compris, elle lui aurait arraché la tête pour pouvoir se dégager...


Cette girafe a un de ces regards!


Le soleil revient sur la savane. La couleur jaune ocre des fourrées contraste avec le bleu azur du ciel. À la nuit tombée, nous voyons notre premier éléphant! Mais notre appareil supporte mal l'obscurité et brouille l'image.


Le lendemain matin à un poste d'observation...


Nous voyons un petit troupeau d'éléphants arriver. Voici une mère et son jeune.


Ils viennent tous s'abreuver près du petit étang. Les voir à l'état sauvage crée une vive émotion! Pas du tout pareil lorsqu'on les voit dans un zoo.


Le jeune éléphanteau, un peu turbulent, poussait sans arrêt sa mère qui restait placide. Le petit troupeau quitte le secteur...



Vite! Vite! Nous allons dans notre landrover pour voir les éléphants de plus près!


Les éléphants se tiennent à environ 5 mètres de nous. Durant une sortie nocturne, nous avons vu comment un éléphant pouvait déraciner un arbre de bonne taille aussi facilement qu'une tige de marguerite! La force de cet animal n'est pas à prendre à la légère...Une Africaine enceinte a été tuée parce qu'elle se trouvait près d'un troupeau, affirme notre guide.


Mike évoque un autre souvenir: Une touriste tenait absolument à tout toucher et malgré les avertissements du guide, elle a touché le front d'un éléphanteau. Le petit a hurlé de frayeur! La mère est arrivée, mécontente des humains qui n'ont pas respecté le code élémentaire du respect. Elle a fait, devant le groupe effrayé, une démonstration de sa force en démolissant une partie de la Landrover...Tout le groupe après s'est retourné contre la touriste...


Une autre histoire qu'on nous a rapportée? Un Ranger devait abattre un éléphant. La balle a ricoché et a blessé un autre éléphant. Quelques temps plus tard, ce même Ranger dirige un groupe de touristes vers un troupeau d'éléphants. Tout le monde est ravi! Cependant, un éléphant se détache du troupeau et charge de colère vers un seul être humain: le Ranger. Tandis que tous les touristes hurlent et s'enfuient, l'éléphant, qui a été autrefois blessé par la balle du Ranger, le réduit en pièce! Après quoi, il retourne paisiblement dans le troupeau comme si de rien n'était! Mémoire d'éléphant vous dites?


Un autre Big Five: le rhinocéros blanc! Celui-ci était gros comme un tank. Les autres rhinocéros blanc que nous avons vu par la suite n'avaient pas une taille aussi imposante! Il était tapie dans le fond de la savane complètement dissimulé par les arbustes à une centaine de mètres de la route. Ne nous demandez pas comment le guide l'a aperçu. Il a dû arrêter la voiture et aller le trouver après 10 minutes de recherche dans la forêt. Mélodie s'est avancé assez proche pour le prendre en photo quand il s'est retourné et senti la présence humaine. Il a vite déguerpi!



Hazyview

 Après notre rencontre avec le rhinocéros blanc, nous devons quitter Balule pour un autre endroit appelé Hazyview. La nature est fort différente: de belles grandes savanes jaunes entourées par la forêt tropicale. Sur le coup, on se croirait non plus en Afrique mais en Amérique du Sud, à l'exception près: l'écosystème tropical sud-africain semble moins "fourni" en diversité botanique que son homologue sud-américain. Nos hôtes afrikaners nous accueillent dans un hôtel construit en hauteur où on peut observer d'en bas quelques créatures qui s'aventureraient au détour. Une rivière traverse ce lieu où une pancarte met en garde le visiteur de la présence éventuelle des crocodiles et des hippopotames! C'est là le point de départ de notre excursion: Mike nous présente quelques arbres et autres espèces de plantes et leur importance économique et culturelle chez les Africains. L'un en particulier est un arbre centenaire, à la taille imposante, penché comme un saule sur le bord de la rive. Son bois sous l'écorce est noir. Mike évoque le mot "magohna". Nous lui demandons si c'est de l'ébène. Mike ne connaît malheureusement pas le nom exact de l'arbre en français...Mais peu importe, ce seul arbre, affirme-t-il, rendrait millionnaire la personne qui déciderait de le faire couper et le vendre, car son bois luxueux et solide est très recherché. Beaucoup de ces arbres ont été abattus dans le passé pour construire l'intérieur des maisons de riches et du mobilier de luxe.


Nids suspendus. On a jamais vu l'oiseau en question qui est difficile à observer...Ces nids enragent les jardiniers car selon eux, ils enlaidissent le paysage.


Notre guide nous présente également la Figue. En mélangeant la substance laiteuse et collante de la figue avec de l'eau bouillante, on obtient une super-colle. Les Africains fabriquent des pièges à oiseau avec. Les Calaos et les Go-Away Bird se font prendre facilement dans ce type de piège et finissent en brochette! Mike nous montre ensuite différentes espèces de plantes qui ont des propriétés médicinales. Souvent les Africains très pauvres vont chercher la pharmacopée dans les forêts ou les champs. Quelquefois, la plante médicinale peut chasser les démons. Beaucoup utilisent ces plantes pour traiter de la possession ou d'un mal intérieur inexplicable. Les Africains font des marques sur leur peau (c'est le cas de notre guide) et insèrent la plante broyée en poudre à l'intérieur de la plaie. Et ça marche!


L'arbre qui vaut son pesant d'or...Est-ce que ce spécimen est protégé par la loi? Malheureusement non, car il est situé sur un domaine privé.


C'est dans un simple champs qu'on peut découvrir différentes espèces de plantes pour guérir de certains malaises. Cette plante rouge, de type Alpiste roseau, aux épis duveteux servait à rembourrer les oreillers et le matelas avant la venue du coton. Il en fallait beaucoup pour faire un oreiller et l'effort produit était coûteux. Aujourd'hui, faire un oreiller est devenu une coutume d'amour très populaire en Afrique du Sud. Si un homme aime profondément une femme, il confectionne un oreiller avec cette plante difficile à trouver et qu'il lui faut en quantité industrielle pour le rembourrage! Certaines Africaines aiment bien collectionner les oreillers...Aussi, quand le couple se sépare, l'homme réclame l'oreiller en retour!


Citron-lime.


Chenille, espèce inconnue.


Un sentier balisé nous permet de se promener aux alentours, mais il n'est pas question d'aller en plein dans la savane. Un prédateur pourrait rôder...


C'est dans ce même champs que Mélodie a surpris ce matin ce grand Koudou mâle. Celui-ci ne s'attendait vraiment pas à croiser un humain!


Un peu plus loin, la forêt vierge entourée de marécages. On peut y observer différentes espèces d'oiseaux. L'animal au premier plan est une statue.


Marais.


Près de cet endroit poussent des Oiseaux de Paradis, une plante que nous avons l'habitude de voir en plastique ou chez le fleuriste. Elle figure sur la petite monnaie.


La rivière aux hippopotames dont nous longeons la rive durant une petite excursion botanique.


Les serveuses ont décidé de nous faire une petite danse d'adieu avant notre départ dans le Parc Kruger!



Le Parc Kruger

Le Kruger National Park est la plus grande réserve d'Afrique du Sud. Couvrant 2 millions d'hectares de nature sauvage, il s'étend sur 64 km de large et sur 532 km le long de la frontière avec le Mozambique. Beaucoup considèrent le parc Kruger comme la plus extraordinaire réserve d'Afrique du Sud (c'est aussi notre avis) et il présente la biosphère la plus diversifiée au monde! Si vous croyez vous balader dans un genre de Parc Safari ou Zoo de Granby version "big" avec des animaux qui apparaissent sur commande, pensez plutôt Parc jurassique! Des touristes et des guides sont morts tués par les animaux...qui demeurent sauvages! Et rien ne garanti que vous verrez les lions...Neuf entrées donnent accès au parc. Procurez vous la carte disponible en français qui représente tous les animaux du parc. Vous en aurez besoin! À la boutique-souvenir centrale, située non loin d'un magnifique site marécageux, vous pouvez vous procurer différents guides ornithologiques et botaniques, de la nourriture et de magnifiques souvenirs. Bref il y a de tout! Sans compter qu'on peut s'héberger sur le site même de façon très confortable et sécuritaire. Cette sortie unique peut se faire en famille et nous vous conseillons aussi de faire un safari nocturne: vous verrez des milliers de buffles qui vous regardent de leur centaines de yeux brillant dans l'obscurité, des hyènes se défiler devant vous, des genettes qui se cachent et vous aurez l'occasion de voir les nombreux hiboux qui chassent sur la route!


Le parc Kruger est un grand employeur pour les locaux. Faut dire qu'ils ont du pain sur la planche pour contenter tout le monde! Les familles sont très nombreuses à venir passer une fin de semaine ou un séjour au parc. Curieusement, les Blancs (touristes ou Afrikaners) composent l'écrasante majorité des visiteurs.


Notre petite chambre imite la Rundavel. L'intérieur est assez grand et sa forme ronde nous tient au chaud durant la nuit. Petit frigidaire inclus. Les toilettes et les bains très modernes sont publiques. Les familles s'installent devant leur case et font du BBQ (pardon brai en afrikaner). On se croirait dans un camping tout inclus! On raconte que certaines antilopes trouvent refuge dans ces camps humains pour avoir la paix durant la nuit...et les fauves ont compris leur stratégie!


Statue au Parc National Kruger, pas loin de la boutique-souvenir et de son parc où vous pouvez manger en toute quiétude en regardant les éléphants.


Le parc surplombe un site marécageux où vous pouvez voir de nombreux oiseaux et des animaux...Il faudrait plusieurs jours pour voir beaucoup d'espèces...Il est fort possible de ne pas croiser les félins, dont l'invisible Léopard. Ce fut notre cas.


Voici le Monarque africain. On le croise dans les jardins et parterres fleuris près du parc.


Bulbul des jardins ou Bulbul tricolore (Dark-capped Bulbul) . Cet oiseau est assez commun. Il fréquente les jardins et les parcs.


Le Greater Blue-eared Starling. Son plumage bleu irisé et son œil rouge vif impressionne le visiteur qui le voit pour la première fois. Il existe plusieurs sous-espèces de Starling.


C'est l'équivalent de l'Étourneau sansonnet de chez nous (qui habite aussi en Afrique du Sud). Picorant partout, surtout près des gens qui bouffent quelque chose. Vous le verrez en grand nombre sur le site touristique du parc Kruger.


Meve's Starling. Celui-ci est plus sauvage et se rencontre sur des sites sablonneux et marécageux.


Lever du soleil au Parc Kruger.


Un Koudou (mâle) surpris de nous voir de bonne heure file dans les hautes herbes!


Le fameux Aigle martial sur un poteau électrique sur le bord d'un chemin. L'Afrique du sud est un paradis pour les rapaces en raison des territoires convertis en pâturage. L'aigle martial est jugé vulnérable dans la région. Il mange un peu de tout: jaune babouin, chacal, lézard, lièvre, petite antilope, mangouste, etc.


Savane à Kruger.


Avec un éléphant.


Route dans la savane du Parc Kruger.


Impala (mâle) qui se repose non loin de son harem. Un jeune mâle a voulu visiter les femelles mais le Vieux l'a chassé! La viande de cet animal est très bonne!


Femelles Impalas. Les Impalas sont très communs au Parc au point que vous en aurez la nausée de les voir! Chez les Sud-Africains une écoeurite visuelle de cet animal se traduit par le mot "naabie". Les Springbok ou Gazelles de Thompson ne sont pas courants dans le Parc...Il faut plutôt les voir dans les montagnes. La famille des antilopes compte 18 espèces que vous pouvez observer au Kruger.


Mais tout de même, ces antilopes sont belles à voir lorsqu'elles détalent!


La rivière Sabie fut l'un des tout premiers endroits à être protégés pour sa grande valeur écologique. On y croise les hippopotames, les fauves (parfois), les crocodiles (la nuit surtout), les buffles et une incroyable diversité aviaire.


Les hippopotames sont des animaux très dangereux. Ils peuvent couper une chaloupe en deux et leur attaque aux dires de notre guide est foudroyante! 

Voici  deux histoires authentiques à leur propos: Durant une excursion, Mike et un co-équipier dirigeaient un petit groupe de touristes. Le co-équipier avait dans son canot un jeune couple indien qui venaient passer leur lune de miel au pays et qui commençait à se disputer. Un hippopotame est venu à la rencontre du canot et avant que le guide ait pu faire quoi que ce soit, l'hippopotame avait fait chavirer le canot et déchiqueter le pauvre guide. L'eau était devenue rouge...Le couple indien, complètement traumatisé, se tenait ensemble tremblotant dans l'eau. L'autre histoire concerne l'odorat exceptionnel de ces bêtes: un jour Mike traversa une rivière avec des touristes quand il vit au loin quelque chose qui attirait les mouches. Observant la "chose" d'un peu plus près, il s'aperçut qu'il s'agissait des restes du corps d'un de ses collègues de travail qui avait mystérieusement disparu depuis quelques jours sans que personne ne sache pourquoi. Des hippopotames non loin ont fait brusquement le saut, incommodés par l'odeur de pourriture et se sont précipités ver le lieu. Les touristes ont vu, ébahis et estomaqués, une jambe humaine revoler 10 mètres dans les airs...L'enquête policière a révélé que la victime faisait du braconnage dans le parc. Le guide fautif avait en effet posé un filet de pêche et était revenu voir si il avait attrapé un poisson...qui s'avérait être un crocodile qui était piégé depuis plusieurs jours... Vous devinez la suite!


Parmi l'un d'eux, le plus grand héron au monde: le Héron Goliath.


Voici l'énorme nid du Hammerkops.


Le Hammerkops ou Ombrette africaine est un oiseau aquatique d'une trentaine de centimètres de long...


Les Afrikaners l'appellent "Tête de marteau" à cause de la forme particulière de sa tête.




Cobes à croissant. Avez-vous noté la "cible" sur leur arrière-train?


Les Souimangas ou Sunbirds sont sans nul doute la famille d'oiseaux la plus belle et appréciée des ornithologues et des photographes. Ces oiseaux apparaissent dès le lever du soleil, d'où leur nom plus juste en anglais. On les reconnaît à leur bec fin et recourbé, car ils se nourrissent du nectar des fleurs, d'insectes et d'araignées. On les voit surtout près des jardins. Celui de la photo est le Scarlet-chested Sunbird.


Le fameux nid du Républicain. Il est difficile de voir cet oiseau.


Malachite Kingfisher. Il ressemble beaucoup à son cousin européen.


Crested Francolin ou Francolin huppé.


Quand on a vu cet échassier inusité dans un marécage près d'un pont, des gens à bord de leur voiture se sont arrêtés pour le voir: Le Jaribu (Saddle-billed Stork) est une espèce en voie d'extinction en Afrique du Sud. Le voir en personne fut un moment extraordinaire, car nous l'avons toujours vu dans les encyclopédies. Son bec rouge vif, sa calotte jaune, son plumage noir et blanc et sa curieuse tache rouge (peau nue) en forme de cœur sur la poitrine ne rend personne indifférent!


Martin-pêcheur pie.


Aigle pêcheur. Espèce assez commune.


En voici deux sur un pont de bois!


À la croisée d'un chemin, on se trouve nez à nez avec un Rhinocéros blanc! Celui-ci ne savait plus comment réagir: laisser passer la voiture ou bien aller tout de suite de l'autre côté de la route? Cruel dilemme!


Il a préféré passer en premier. On s'est arrêté pour le voir brouter. Pourquoi l'appelle-t-on Rhinocéros blanc? Les avis divergent. Une théorie populaire attribue son nom à une mauvaise traduction anglaise du mot hollandais wijd (wide=bouche large pour white=blanc). Puis, comme il y avait deux espèces de rhinocéros en Afrique et que l'un était "blanc", l'autre serait donc le Rhinocéros noir. On identifie les deux espèces par la forme de leur bouche. Le Rhinocéros blanc a une bouche large et carré et se nourrit directement de fourrage au sol tandis que le Rhinocéros noir avec sa bouche en forme de crochet cueille les feuilles des arbustes.


Bienvenu sur la Planète des singes! Nous avons croisé ce petit groupe de Babouins qui se reposaient sur le sol et dans les arbres. Les Babouins sont reconnu pour leur intelligence. Mais parfois ils peuvent se faire leurrer. Mike nous raconte l'histoire dont il a été témoin.


Un jour, il a vu un Léopard s'approcher d'un point d'eau où vivait un petit groupe de babouins. Ceux-ci, bien entendu, ont grimpé vite dans les arbres quand ils l'ont vu venir. Comme notre léopard avait bien faim, il a décidé de faire "le mort". Il s'est étalé par terre, la langue sortie de la gueule et n'a plus bougé du tout. Les babouins n'y comprenaient plus rien. Était-il vraiment mort? Certains se sont rapprochés du corps et ont tiré quelques poils pour tester. Aucune réaction. Alors nos babouins devenus plus téméraires, ont descendu de leur arbre et ont fait une fiesta autour du léopard! Le léopard s'est réveillé brutalement et a réussi à tuer le babouin le plus proche de lui. Tous les babouins ont hurlé de frayeur et se sont réfugiés dans leur arbre en regardant tristement l'un des leur se faire dévorer par le félin, plus astucieux qu'eux.


Oréotrague sauteur venu nous dire bonjour. Ce petit mâle a profité du soleil pour s'écraser paresseusement sur le rocher.



Buffle dans les hautes herbes.


Il n'était pas aisé de les photographier car les hautes herbes gênaient horriblement.


Des Zèbres sur la route!


Pour l'Africain, le Zèbre a quelque chose de féminin, surtout sa démarche chaloupée et une certaine nonchalance...


Symbole de féminité pour les Africains, le Zèbre est aussi l'animal-totem des femmes volages!


En parlant d'animaux-totems, chaque famille africaine (dans l'Afrique noire s'entend) possède le leur. Il y a très longtemps, les clans avaient chacun un animal qui les symbolisaient au point de former la base de la hiérarchie et même des castes. Par exemple, un Africain issus de la tribu des Lions pouvait revendiquer une supériorité quasi-héréditaire sur un individu provenant de la tribu des Gazelles. Un guerrier de la tribu des Gazelles ne pouvait donc combattre un autre guerrier de la tribu des Lions. En principe, l'animal-totem est transmis par voie paternelle. Deux personnes qui se marient ne peuvent pas avoir le même animal-totem car elles sont considérées comme frère et sœur. On évite donc des problèmes de cosanguinité et d'inceste. Si une femme a un enfant dont le père est inconnu, on fait une cérémonie pour pardonner aux ancêtres et on transmet ensuite à l'enfant le totem du père de la femme. Mais on constate parfois que les enfants illégitimes au totem de substitut ont des problèmes dans la vie car ils ne connaissent pas leur véritable animal symbolique. Demander à un Africain quel est son animal-totem est un peu une question très personnelle qui pourrait même devenir discriminatoire. En effet, un Africain qui a le symbole du Singe ne pourrait travailler dans une banque, car cet animal est considéré comme un chapardeur et un voleur! Cette histoire d'animal-totem avait fasciné tout le groupe et chacun voulait savoir quel était le nôtre. Malheureusement, il faut vivre en Afrique pendant des générations pour avoir un animal-totem qui soit reconnu par la communauté. Mais notre guide, après quelques jours d'observations de notre petit groupe, nous a octroyé finalement chacun un animal: Un Zèbre pour Wendy (conjointe aimante), un Lion pour Niels (il rotait comme un lion paresseux), une Girafe pour Wim (protecteur qui veillait au bien du groupe), un Engoulevent pour Lotte (jeune fille fort discrète et silencieuse qui dormait le jour dans le camion) et enfin des Gazelles pour nous car on s'éparpillait partout, explorant chaque coin d'un nouvel endroit.


Le Zèbre a trois compartiments stomacaux au lieu de 4 comme chez les ruminants. La fermentation fait gonfler son ventre et le fait péter constamment! Les selles sont mangées par le petit, car elles contiennent des bactéries indispensables à leur estomac et qui n'est pas contenu en grande quantité dans le lait maternel.


L'espèce la plus commune est le Zèbre de Burchell, reconnaissable par la ligne pâle entre deux rayures noires. Les Zèbres ne sont pas des équidés qui s'apprivoisent. Ils préfèrent la vie en liberté.


Mangoustes naines.


Singe vervet.


Et les grands fauves? Rien. Pas de lion, de guépard ou de léopard...Un autre voyageur, ami d'une connaissance qui a fait également un voyage en Afrique du Sud n'a pas vu non plus les grands félins. Misère...Cette quête du lion a commencé à devenir une véritable obsession pour notre groupe durant le périple.


Swaziland et Zululand

Pour aller au Zululand, il fallait passer par le Swaziland, un état indépendant non démocratique de l'Afrique du sud où réside une monarchie digne des temps anciens. On retient notre souffle lorsqu'on passe la frontière de ce petit pays où la critique envers le roi et sa famille n'est pas la bienvenue. Il fallait cacher nos caméras et nos valises dans nos casiers. Rien ne devait rester dans le camion même si celui-ci avait les portières fermées à clef (on a fait ce genre de rituel agaçant au moins une bonne dizaine de fois durant le voyage). Pour les douaniers, tout pouvait être prétexte pour saisir les appareils photos. Alors, il n'était pas question de faire les idiots ou de se comporter en colons!


Vallée verte du Swaziland.


Swaziland


Champs de coton.


Les relations entre l'Afrique du Sud et le Swaziland ne sont pas très bonnes.  Il s'agit en fait de deux mondes totalement opposés. Toutes les terres de cannes à sucre et les compagnies du pays que nous avons croisées au cours de notre randonnée appartiennent au Roi (The King), Mswati III. On peut voir d'ailleurs sa photo officielle au douane: un bonhomme habillé en paréo avec trois plumes rouges piquées en arrière de la tête qui semble être photographié en arrière de sa grosse piscine. Juste à côté de son portrait, celle de sa mère, la Reine-mère surnommée ici "The Mother" (en français, on la surnomme l'Éléphante). Est-ce une blague?  Non, la réalité est encore plus dégradante que ça. Comme tout conte de fée, un roi épouse une princesse qui va devenir reine. Au Swaziland, notre roi n'a pas une reine officielle mais des reines officielles (le rôle principal étant chipée par la mère)! Chaque année, notre roi lubrique organise un concours de "beauté", appelé la Danse du roseau, où toutes les pitounes du royaume, vierges s'entend, doivent défiler devant lui. L'heureuse élue doit évidemment se faire "tchéquer" par un gynécologue pour voir si tout est OK côté maladie vénérienne (même vierge, on ne sait jamais), puis après avoir passé sa nuit de noce, elle peut demander au "bon roi" si elle peut aller étudier en Europe ou s'acheter des fringues Gucci en Italie! Pour certaines d'entre elles et leur famille, ce concours débile est une occasion en or de se sortir de la pauvreté, car il faut dire que le petit peuple paye la note de toutes les extravagances des petites reines et que les mentalités sont très lentes à changer. Si mademoiselle n'est pas d'accord avec ça, deux options s'offrent à elle:
-Se marier au plus vite;
-S'exiler en Afrique du Sud.

Aux dernières nouvelles, Mswati III était rendu à 14 épouses officielles et avait, semble-t-il, attrapé une maladie vénérienne (pas le Sida). En passant, sa mère, "The Mother" s'adonne paraît-il à la magie noire...

Nous avons profité d'une petite halte pour visiter un peu cet étrange pays.

Femmes du Swaziland. Ici on transporte son épicerie avec une brouette.



Pour ceux qui ont vu le film "Kill Bill", on se rappelle sans doute de la scène où Elle Driver tue le frère de son boss avec un Mamba noir caché parmi les liasses de billets de banque. La tueuse à gages sortait un calepin et informait sa victime à l'agonie qu'en Afrique il y avait trois bêtes à craindre: l'éléphant, le lion et le Mamba noir...Le reptile est l'obsession de bien des touristes. Ce serpent très colérique est le seul à défendre son territoire et cherchera à vous tuer! C'est également le serpent le plus rapide au monde: vous faites un mètre et il vous rejoint en quelques secondes en glissant, la tête relevée comme un cobra. 50% des victimes du Mamba noir sont des femmes rurales car elles doivent chercher du bois dans les champs et ne bénéficient pas d'hôpitaux proches. Pour se protéger, elles se mettent un appui de bois sur la tête, région du corps où le serpent peut mordre (quoiqu'il peut mordre partout). Mike nous a raconté qu'une connaissance avait été mordu à plusieurs reprises par le Mamba noir sans toutefois avoir succombé à ses morsures, car le serpent avait oublié de sécréter son poison mortel tellement il était furax! Peut-on survivre au Mamba noir? On a des chances si une personne surveille vos arrêts cardiaques durant 12 heures d'affilées!


Mike, notre guide, nous a parlé d'un serpent étrange que les gens peuvent parfois croiser sur la route. Il dit en avoir vu un, un jour. Et cela semblait être quelque chose de rare à voir. En l'entendant parler de ce reptile énigmatique, on ne savait pas trop si il s'agissait d'une espèce inconnue, d'un phénomène naturel mal expliqué qui évoque la forme d'un serpent ou encore d'un serpent spirituel. Selon Mike, c'est un serpent noir si long qu'on ne voit jamais sa tête ni sa queue. Juste une partie de son corps qui traverse la route pendant des heures et des heures. Si on tente de passer dessus avec un véhicule, on peut avoir un accident. Les conducteurs n'ont pas le choix de contourner la route...si ils le peuvent!



Kurrichane Trush aperçu près d'un petit jardin durant notre halte routière.


Diverses plantes et fleurs colorées au nom malheureusement inconnu...


Fleurs mauves qui nous rappellent la Morelle douce-amère.


Capucines oranges.


Fleur fushia.


Après la frontière, nous nous arrêtons dans une petite baie au Zululand pour une excursion en forêt.

 

Panneaux d'avertissement.


Singe vervet au repos.


Nous visitons une forêt où les arbres tortueux sont dignes de figurer dans une forêt de la Terre du Milieu.


On se croirait dans un autre pays...


Trou creusé par un Pic.


Une termitière. Elles sont légion dans toutes les savanes africaines. Celles qui sont de forme grise et plus petite proviennent d'une espèce de termite considérée envahissante car elle appauvrit le sol.


Une autre espèce de fourmi rouge rencontrée sur un arbuste.


Elles tissent un nid avec des feuilles. Elles nous rappellent étrangement celles du Costa rica.


Autrefois en Afrique du Sud, les jumeaux n'avaient pas la cote. On croyait à tort que le double de l'aîné pouvait menacer la vie de ce dernier et qu'il était un démon! Aussi, on tuait un des jumeaux et on faisait pousser un cactus (au liquide toxique) pour enfermer son âme à l'intérieur. Ainsi, il assurait une sorte de protection pour son frère survivant. Cette coutume barbare (qui n'a plus cours heureusement!) nous a personnellement remuée, puisque nous sommes nous-même des jumelles. Étrangement, les jumeaux sont très rares en Afrique du Sud, comme nous l'a fait remarquer un Afrikaner qui se demandait, en nous voyant, si les jumeaux sont communs au Canada.


En matinée, un Martin-chasseur (Brown-hooded Kingfisher), perché sur un fil électrique va chasser non pas des poissons, mais des insectes, serpents, crabes, oisillons et petits rongeurs!


Sur le coup, on a cru voir un perroquet à cause de sa couleur verte, mais c'est réellement un pigeon vert (African Green Pigeon). Il est très friand de figues!


Ibis facinelle au plumage irisé.


Voici le Zululandpark, domaine de chasse du mythique roi des Zoulous, Shaka! Quiconque braconnait sur ses terres était puni de mort!


Le roi Shaka (1787-1828) est l'enfant illégitime de Nandi, princesse Langeni et de Senza Ngakona, chef du clan des Zoulous. Selon la légende, Nandi qui avait un caractère autoritaire avait fini par se fâcher avec tout le monde, en particulier son mari et ses coépouses. Cela lui a valu d'être répudiée et chassée du clan. La mauvaise réputation de sa mère retomba également sur le jeune Shaka qui passa sa jeunesse à se faire battre et se faire moquer de lui. En grandissant, il s'affirma en tant que guerrier et fin stratège et commença à entreprendre la conquête des terres et des peuples voisins, intégrant leurs cultures dans ce qui allait devenir l'ethnie Zoulou. Tous les jeunes garçons devait accomplir leur service militaire obligatoire en traversant une série d'épreuves difficiles et étranges. Par exemple, Shaka faisait venir une horde de femmes nubiles à poil pour tester la résistance mentale de ses guerriers en formation. Si par malheur, un guerrier avait une érection, on lui coupait le pénis! Au faîte de sa gloire, Shaka avait un empire à la grandeur de la France et plus de 100 000 guerriers redoutables sous sa botte! Ses méthodes répressives et violentes finissent par mécontenter certains qui n'hésitèrent pas finalement à l'assassiner.



Girafes sur une colline et si vous remarquez bien, un petit groupe de Zèbres!


Le Grand Koudou, reposant paisiblement à l'ombre d'un acacia.


Juste de l'autre côté de l'arbre en plein soleil, le Grand Koudou femelle.


Une famille de Phacochères à quelques mètres de notre voiture.


N'en déplaise aux fans de Pumbaa, le Phacochère peut lacérer les jambes des impudents qui osent le défier!


Cette photo vous montre comment on voit les animaux qui nous croisent sur les routes.


Ne pas manger cette fleur: poison violent et, semble-t-il, hallucinogène.


Traffic à l'africaine.


Brûlis. Des hectares de forêts anciennes sont ravagés pour laisser la place à la plantation d'Eucalyptus. La demande en bois est énorme en Afrique du Sud pour la construction des maisons. L'Eucalyptus, qui provient de l'Australie, est abondamment planté dans le pays. Cet arbre très grand, pousse très vite, mais demande beaucoup, mais beaucoup d'eau...Cet arbre représente une manne économique mais demeure un problème écologique, compte tenu du problème de pénurie d'eau en Afrique.


Femme africaine dans un milieu rural non loin d'une école.


La visite d'une école dans un milieu rural nous a ramené dans le temps de nos grands-parents, tellement l'atmosphère avait un cachet d'autrefois. Vers l'entrée, nous avons aperçu un étudiant visiblement malade de la malaria se reposer sous un arbre... La directrice nous montre fièrement les lieux. L'école est sponsorisé par Drifters et d'autres groupes religieux (chrétiens en particulier) et est bien organisée. Le tourisme, comme c'est le cas ici, permet à l'administration de recueillir des sous supplémentaires pour acheter du matériel scolaire (dont prochainement des ordinateurs!). Certains enfants font trois heures de routes pour arriver à l'école à 8 heures. Heureusement, une petite collation les attend!


De la visite!


Nous sommes invités à venir assister à une chorale dans une classe. Visiblement, notre venue sert de gros prétexte à des élèves des classes voisines pour sécher les cours! Des élèves excités entraient en catimini pendant que la prof (blouse orange) excédée par le chahut tentait de bloquer la porte! D'autres élèves nous regardaient à travers la fenêtre... Bon sang! On est tout de même pas les premiers touristes qu'ils voient! (À moins qu'il s'agit là d'un gros prétexte pour sécher les cours!)...Le groupe d'étudiants ont entamé diverses chansons, dont l'hymne national. Très beau à entendre... Le mobilier que vous voyez en avant-plan était si vétuste qu'il fallait s'asseoir délicatement. Sur un pupitre, des livres scolaires usés à la corde traînaient non loin d'un sac d'école en fin de vie...


Ce garçon entame une danse traditionnel masculine difficile à exécuter: il doit passer sa jambe sous sa tête en faisant une sorte de "grand écart" à la verticale...Seuls les garçons peuvent faire cette figure et la pratiquent très jeunes pour la réussir, car cette danse est aussi un moyen de séduction pour attirer les filles! Lorsque le jeune adolescent sur la photo a réussi son tour de force, les filles complètement hystériques se sont ruées vers lui en tournant sur elle-même. C'est leur façon bien à elles de dire ouvertement: "Wow! Lui, c'est MON homme!!!!"



Trois ados sûres d'elles-mêmes et confiantes dans la vie! Mais ne vous méprenez pas: la plupart des jeunes filles vont finir mariées avec une grosse famille sur les bras, nous a avoué tristement la directrice.


Cet arbuste étonnant au nom malheureusement inconnu qui poussait dans la cour d'école sert de polis à ongles naturel! Il suffit de détacher une feuille pour que l'extrémité de la tige secrète un liquide transparent qu'on applique sur nos ongles et qui reste toute la journée! C'est notre guide qui en connaissait le secret. La directrice d'école n'en revenait pas! Elle va certainement le dire aux filles!


Village traditionnel où vivait une petite famille. La Rundavel est une case qui sert plus de chambre à coucher que d'un endroit où s'entasserait une famille complète. On a vu d'ailleurs une jeune fille étudier tranquillement dans ce qui semble être sa chambre à part entière.


Les enfants comme toujours viennent voir les étrangers! Le jeune garçon faisait des pirouettes pour attirer l'attention tandis que sa sœur nous regardait avec curiosité. Le plus jeune, en arrière-plan, faisait ses dents sur un morceau de CD! Ils étaient tout tristes quand nous devions partir...nous aussi! Les gros bidons verts sont des citernes d'eau.


Voici la Sangoma du village, la nommée Gogo Lamini!


Parlons de magie. La Sangoma est ce qu'on appelle communément un devin possédant quelques notions de médecine. Habituellement, la Sangoma est une femme. La profession est d'ailleurs reconnue en Afrique du Sud. Dans ce pays où la croyance en la magie est très forte, il existe trois types de "sorciers": la Thakatha, la sorcière malveillante, la Sangoma, la sorcière devineresse et enfin l'Inyanga, le guérisseur. Il existe également un autre terme pour désigner semble-t-il un sorcier qui utilise la magie noire que notre guide a cité durant une conversation sur le sujet: Gomasen. Le Gomasen peut tuer pour attirer la chance sur son client. Il peut demander au client de prendre le cœur, le nez, les lèvres ou les parties sexuelles d'une victime dans le but de faire fonctionner un commerce ou attirer la gloire et la fortune! Il peut aussi demander à son client de coucher avec une jeune fille vierge ou un enfant pour se "purifier" et attirer encore plus de chance. Est-ce que le Gomasen est inquiété par la police? Nullement! Le client ne le dénoncera pas et le Gomasen dira en guise d'excuse qu'il a suggéré et non exigé au client de faire certaines choses...Notre guide nous a dit en aparté que certains Africains noirs très riches ont peut-être eu recours à de telles horreurs pour se garantir une bénédictions des dieux...L'utilisation de la magie noire finit par se retourner contre soi. C'est ce qu'on appelle le "retour du bâton". L'animal-totem d'un Africain peut également faire office de protection car il limite les attaques magiques que peut éventuellement recevoir tout Africain honnête. Bref, même dans la magie noire, il ne faut pas faire d'abus!

Revenons donc à notre Sangoma. Gogo Lamini utilise des coquillages pour prédire l'avenir. Une jeune apprentie se tenait à ses côtés près des potions dissimulées sous la couverture. Pour entrer dans la Rundavel, il a fallu se déchausser et se séparer: les hommes d'un côté, les femmes de l'autre bord. Dans la culture africaine traditionnelle, il n'y a pas de demi-mesure ou de zone grise. Une interprète était là pour traduire les propos de la vénérable. Notre guide nous a demandé si on avait des questions à poser à la Sangoma. Sur le coup, notre groupe ne savait quoi lui demander. ce fut nous deux qui lança la discussion car on voulait savoir deux choses: Allons-nous voir des félins durant notre voyage? Allons-nous changer d'emploi? Gogo Lamini jeta ses coquillages sur la natte et avec une canne en pointa un dont l'apparence évoquait une peau de léopard. Elle nous a dit que oui, on verrait des lions pour la suite de notre voyage (malgré le scepticisme de notre guide, car on allait dans des régions où il n'y a plus de félins). Pour nous, elle nous a dit que nous ne quitterions pas encore notre emploi pour cette année (ce qui s'est avéré vrai) et qu'on aurait plein de projets au courant de l'année (ce qui s'est avéré aussi vrai dans notre vie personnelle).

Gogo Lamini a aussi prédit au Belge qu'il aurait un jour un FILS. Pour l'instant, celui-ci était célibataire et sa vie amoureuse n'avait pas trop bien marché...Puis, la conversation a tourné autour des enfants, car le Belge avait mentionné qu'un enfant, fille ou garçon, était amplement suffisant. L'interprète n'en croyait pas ses oreilles: UN SEUL enfant?! Elle nous a alors raconté qu'elle faisait partie d'une fratrie de 7 enfants que ses parents avaient élevés sans problème. Les enfants, c'est la richesse! Le Belge ainsi que les autres membres du groupe ont tenté de lui expliquer qu'un enfant coûte cher à élever dans les pays occidentaux (et même parmi les mieux lotis en Afrique du Sud) parce qu'il faut l'habiller (en hiver surtout), le nourrir et lui donner une scolarité ($$$) qui dure plusieurs années. L'interprète ne semblait pas trop comprendre...Elle aurait peut-être mieux compris la situation si elle payait aussi une hypothèque, des factures d'électricité, des taxes, des impôts et autres bidules du temple de la surconsommation qui vous réduisent un salaire honnête...



Dolphin Coast (Durban)

Autrefois siège de l'empire zoulou, la ville portuaire de Durban est situé sur le littoral de l'Océan indien (province de Kwazulu-Natal). Vasco de Gama y a accosté le jour de Noel en 1497 (Natal: Noel en portugais). De toute l'Afrique du Sud, c'est le plus grand port d'exportation et d'importation. Sa population est composée en majorité par l'ethnie Zoulou et hindoue  ainsi que d'autres groupes minoritaires comme les Blancs et les Asiatiques.


La ville cosmopolite de Durban et le Golden mile (promenade sur la plage longeant la mer). On peut y découvrir un marché touristique.


À la rencontre de l'Océan indien. On voit des cargos de marchandises au loin. On peut se baigner sur cette plage comme nous l'avons fait mais les vagues sont particulièrement fortes!


Pie-Grièche fiscale (Common Fiscal), un oiseau relativement commun aperçu près de notre hôtel.


La nuit sur l'océan...


Au lever du soleil...


Une partie du port de Durban reconstruit pour attirer davantage les touristes...


Ce cargo recyclé en restaurant est aussi un musée consacré aux espèces marines que l'on rencontre sur la côte. Il fait partie de l'UShaka marine world. Allons le visiter!


Fait curieux: si les employés sont presque tous Noirs, les visiteurs sont majoritairement indiens et blancs! Durant tout notre voyage, ce fut la seule place où nous avons croisé des Indiens et un rare couple asiatique. Selon Mike, les Indiens et les Asiatiques sont si discrets qu'ils ne sortent pour ainsi dire jamais de leur commerce!


Impressionnants requins!


Un banc de poissons passe sous nos yeux!


On entend souvent dire chez nous: les Africains connaissent la valeur de l'eau, car ils vivent dans un pays de déserts. Cette photo démolie ce cliché tenace. Eh oui, nos Africains gaspillent l'eau comme n'importe qui dans le monde, même dans les Townships où on a vu des pauvres laisser couler l'eau du robinet public inutilement. Ici, on rappelle les mêmes règles d'économie de chez nous. Durban a également un autre gros problème à gérer: les déchets domestiques vont directement à la mer!


Petit spectacle avec otaries dans l'UShaka marine world!



Drakensberg


Nous quittons Durban pour le Drakensberg, une région très montagneuse parsemée de grands espaces ouverts et de pâturages. Le mot Drakensberg veut dire "montagne du dragon" et fait référence à une chaîne de montagne rouge sang qui surplombe la région. Depuis des millénaires le peuple San (les Bochimans) habitent la région et ont dessiné sur les parois rocheuses des dessins représentant leur vie quotidienne. Dans cet endroit isolé vivent 5 espèces de mammifères, dont le Chacal, le Babouin, l'Éland. On peut voir les Vautours du Cap, espèce vulnérable, qui volent en petits groupes sur les plus hauts pics escarpés. Les vastes champs sont le paradis des petits rongeurs. On aurait pu penser qu'il pourrait y avoir d'autres types de rapaces mais ce n'est pas le cas. La faune aviaire se concentre surtout près des gros rochers qui parsèment les champs. Sur un seul rocher, nous avons dénombré sept espèces, dont un endémique à la région. Les Afrikaners qui habitaient dans cet espace isolé peut vous proposer un tour de cheval ou un trekking dans les hautes montagnes.


Peinture rupestre du San Rock. Ce ne sont pas les plus beaux dessins réalisés par le peuple San. Ceux photographiés dans les livres d'art se retrouvent sur un autre site. On a eu une dispute sur l'identification de l'animal à droite: pour Mike, il s'agit d'une hyène à cause de ses longues pattes avant. Pour nous, il s'agit d'un chien domestique à cause de sa queue courte enroulée (conséquence de la domestication)...


Première image du Drakensberg. Les Afrikaners pratiquent le brûlis pour fertiliser le pâturage.


Chaque personne avait sa petite maison...


Drakensberg, la montagne rouge.


Petite excursion à plus de 30 degrés dans les hauts plateaux. On a été rapidement épuisés. Le fils de notre guide afrikaner galopait à travers les champs sans la crainte des serpents venimeux. Comme ils ont vécu toute leur vie dans cet endroit...


Mélodie sur le bord d'une montagne. Le paysage est à couper le souffle!


Voici des Élands du Cap, les plus gros cervidés d'Afrique du Sud.


Nous avons surpris ce petit groupe.


Point de vue sur nos hôtels. Un petit village afrikaner est situé complètement en bas à quelques distance.


La beauté de l'endroit et l'isolement donne une étrange impression...


Un lac traverse cette vallée.


Voici quelques portraits d'oiseaux vivant près des rochers:



Buff-streaked Chat ou Tarier bifascié mâle. Oiseau endémique qui bouffe du nectar et des insectes.


Voici un autre portrait du Tarier bifascié. Espèce très commune des rochers.



Pigeon roussard (Speckled Pigeon). Son chant évoque celui d'un hibou. C'est pourquoi, nous nous sommes ruées dehors à six heures le matin avec l'appareil photo en main dans l'espoir de photographier un rapace! Nous avons été déçues!


Il a fallu du temps pour l'avoir dans notre objectif, celui-là! Pendant longtemps, nous avons cru avoir affaire à la Sentinelle à gorge jaune (Yellow-troated Longclaw) tellement il lui ressemble au premier coup d'œil...


Il s'agit en fait du Bokmakierie, un oiseau commun qu'on peut rencontrer surtout dans la région de Karoo. Il émet une série de chant commençant par "bok-bok-bok" d'où l'origine de son nom.


Monticole rocard (Cape Rock-Thrush) mâle. Cet oiseau endémique vit près des rochers. Il mange un peu de tout, incluant vos restes de pique-nique!


Voici quelques portraits de sauterelles géantes croisées dans les arbustes:



Ces sauterelles sont grosses comme une main...


fascinantes et particulièrement photogéniques!


Pyrgomorphide.



Eastern Free State (État-Libre)


Après avoir visité une contrée montagneuse, on se retrouve brusquement dans une région qui nous rappelle étrangement le New Jersey ou un coin du Québec à l'automne. Au mois d'avril, c'est l'automne pour les feuillus en Afrique du Sud. Les grands peupliers, cyprès et autres essences de ce magnifique endroit se coloraient de rouge et de jaune. Nous nous sommes arrêtées dans le petit village de Clarens, reconnu pour ses galeries d'art, son artisanat de haute qualité et ses restaurants. Quiconque cherche une œuvre d'art en souvenir doit aller à cet endroit. Le village peut s'explorer en une heure ou deux à partir du parc central. Ne restez pas qu'aux alentours, allez dans les ruelles où nous sommes tombées sur des sentiers de verdure ignorés des touristes. C'est au détour d'une rue que nous avons découvert une petite librairie de livres d'occasion où nous avons acheté une grosse encyclopédie ancienne des oiseaux du monde. Étonnamment, la libraire parlait le français...


L'État-Libre est proche de la région de Karoo où vit la majorité des Autruches de l'Afrique du Sud.


Les Peupliers se couvrent d'or...C'est l'automne pour les feuillus.


Le village de Clarens au pied de la montagne. Les gens, toute origine confondue, vivent relativement bien.


Le parc central, point de départ de nos explorations. Les commerces d'artisanat sont aux alentours.


Vers l'arrière du village, nous découvrons un sentier pédestre ignoré des touristes...


Maison de type hollandais.


On se croirait parfois dans les bayous en Louisiane...


Bulbul brunoir au crépuscule.



On voit souvent des Aloès de petite taille dans le commerce. Mais en Afrique du Sud, ils peuvent atteindre la taille d'un grand arbre! L'Aloès est une bénédiction pour les blessures légères, les brûlures du soleil et les irritations de la peau. Dans le pays, des produits de beauté et des crèmes de grande qualité sont fabriqués et vendus.



Karoo et le Owl's House

 Karoo est sans doute l'endroit le plus étrange de toutes les régions que nous avons parcourues en Afrique du Sud. Majoritairement composé de terres arides, rocailleuses et rouges, Karoo est parsemés de bushs et d'acacias. C'est le royaume de l'Autruche, de la Gazelle, du Springbok, mais aussi des rapaces, des serpents, du Caracal et du Botenbok, un animal devenu de plus en plus rare hors des réserves. On sent dans cet endroit unique le poids des millions d'années. Il suffit de se baisser pour ramasser des fossiles et des os de différents petits mammifères. Il y a des milliers d'années de cela, les bushmans survivaient dans cette région à priori hostile. Les conflits entre les clans étaient rares car le sens de la propriété, la possession de biens matériels et la guerre étaient des notions quasi-inexistantes. L'avifaune restait abondante, et même durant les périodes difficiles, la famine ne sévissait pas. Puis, des tribus sédentaires venant du nord se sont établis avec leurs chèvres et leurs moutons. Finalement, les premiers Européens, avec leurs armes, ont achevé de détruire la vie sauvage et chassé les bushmans.

En route vers Karoo!


Nous décidons de faire une halte routière. Il n'est pas rare de voir des vendeurs ambulants sur la route. On peut même y tenir un commerce! Mike nous fait découvrir une patate appelée "Mabumba" qu'on mange cuite en la pelant. Cette racine très nutritive pousse uniquement dans les marécages de certains endroits. Pour beaucoup d'enfants, ça sera leur petit-déjeuner avant d'aller à l'école.


La ville de Nieu Bethesda. Pendant longtemps, elle fut considérée comme une ville-fantôme, car il n'y avait plus d'emploi. Les gens s'exilaient alors vers Port Élisabeth pour trouver du travail et une meilleure qualité de vie. Aujourd'hui, la petite ville commence à retrouver ses habitants...Notre groupe s'est fait harceler par deux enfants (bien habillés) qui quémandaient de l'argent. "Des faux pauvres!", nous dit Mike.


Notre "hôtel" est en fait une ancienne ferme afrikaner qui a été bâtie dans cet endroit isolé et venteux il y a plus d'un siècle de cela.


Pour quelqu'un qui souffre d'agoraphobie ou désire faire de la méditation, cet endroit est le rêve: il règne un silence absolu! Des Botenboks ou des Autruches peuvent parfois venir brouter près de la propriété. Chaque année, lors de la grande migration, 22 millions de Gazelles passent par ici...Parfois, il y a de la neige comme au Drakensberg.



On sent le poids du passé...La nuit, nous nous éclairons avec des lampes à l'huile comme dans le temps des Boers. L'éclairage à la batterie solaire n'est pas assez forte pour lire. Comme il n'y a pas d'électricité dans les environs, nous avons droit à un spectacle unique comme on n'en voit plus dans nos villes de nos jours: on peut observer des galaxies, la Voie lactée et des nébuleuses dans le ciel à la nuit tombée!


L'habitation principale est une authentique ferme afrikaner. Les Afrikaners employaient le Yellowwood, un arbre de grande valeur utilisé dans la construction des maisons et qui donnait aux planches cette coloration jaune si particulière...En passant, cette demeure est hanté par "Opa", un Boer tué autrefois par les Britanniques dans cette ferme. On raconte que des objets se déplacent, que les tables changent de position et que des touristes peuvent parfois voir le fantôme du Boer assassiné! On sait une chose sur "Opa": il déteste les Anglais! Un jour une Britannique sceptique aux phénomènes paranormaux a vu les objets accrochés au mur tomber brusquement tous en même temps! Une touriste allemande qui arrivait toujours en retard lors des meetings a demandé au groupe qui était cette personne dans le coin de la pièce...que personne ne voyait! L'actuel propriétaire en profite aussi un peu pour effrayer les touristes!


Petit déjeuner afrikaner composé de viandes (saucisses), muffins aux œufs brouillés, légumes, bol de fruits et l'éternel yoghurt.


Parlons d'alimentation. Les Africains mangent en général peu de bœuf, car cette viande coûte cher. Ils mangent plutôt de la chèvre, du moutons (qu'ils élèvent en quantité industrielle), du poulet (ils font la queue devant Poulet Frit Kentucky) et des céréales. Les meilleures morceaux de viande, le sucre et le sirop d'érable (!!!) produits en Afrique sont exclusivement destinés à l'exportation. Les Européens en profitent donc au grand dam des Africains qui doivent se contenter de produits de qualité inférieure. Certains supermarchés possèdent ces produits à des coûts exorbitants que ne peuvent pas se permettre tous les portefeuilles. En Afrique, une vache vaut environ 400$ USD. Les Africains ne tuent pas leur vache, car ce serait une perte monétaire. Ils la tuent lorsqu'elle est trop vieille, mais sa viande est alors coriace. Lorsqu'un Africain décide de mettre à mort sa vache, il est obligé de partager sa viande à toute la communauté. Les gens sont habituellement au courant à cause des cris d'égorgement de la bête et arrivent rapidement sur les lieux pour exiger les meilleures parts. C'est pire si c'est un sorcier qui veut votre viande! Des conflits peuvent éclater...Ce partage communautaire fait grincer les dents de bien des familles africaines. Alors pour contourner la tradition, l'Africain emmène discrètement sa vache se faire abattre chez un boucher en échange d'une somme d'argent. Après, ni vu ni connu, notre Africain astucieux se rend au supermarché pour s'acheter... de la viande de boucherie!



Petite excursion dans le bush. Le soleil tape fort!


Paysage grandiose!


Montagnes multi séculaires. Autrefois, Karoo était recouvert de forêts tropicales. Avec le temps, la forêt disparut laissant place à une contrée semi-désertique.


Il y a 200 millions d'années, des reptiles mammaliens fréquentaient cet endroit. C'est pour cette raison qu'on retrouve à Karoo des gisements de fossiles des premiers reptiles en très grand nombre. Il suffit de regarder le sol et de voir, comme sur la photo, un os de ces animaux (peut-être qu'il s'agit ici de la tête).


Voici un reptile mammalien, le Cynodonte (Musée Reinet House).


Le Botenbok est un animal assez craintif qui fuit l'Homme. Mélodie a divisé un petit troupeau juste par sa présence. On l'a longtemps chassé pour sa viande mais surtout pour sa peau aux couleurs dégradés.


Le Botenbok émet une sorte de brame sec qui ressemble à un rot.


Des Gazelles!! Enfin, on les voit! Elles vivent en troupeau dans les montagnes comme les chamois.


Plus de 90% de la population des Autruches se retrouve à Karoo.


Elles peuvent venir brouter près de la propriété comme sur la photo. L'Autruche peut être dangereuse pour l'Homme et c'est un oiseau qui en impose par sa taille. Elle peut éventrer une personne avec un bon coup de pied. Si une Autruche vous menace, aplatissez-vous en petit bonhomme sur le sol en protégeant votre visage.


L'Acacia est un buisson très commun en Afrique. Il existe plus de 7000 espèces de végétaux à Karoo.


Les épines de l'Acacia, de la taille d'un clou, peuvent percer le caoutchouc de vos bottes. Certaines sont urticantes et même venimeuses comme celles sur la photo. Vous aurez une enflure gros comme un ballon! Il est très difficile de se débarrasser d'une branche d'Acacia accrochée à vos vêtements car les épines ont tendance à s'enfoncer dans votre chair.


Une curiosité à Karoo à voir absolument: La Maison du Hibou (Owl's House). Autrefois une Afrikaner mystique habitait dans cette demeure et a transformée sa cour arrière en sanctuaire de sculptures étranges digne de Tim Burton! Voici son histoire et son monde:


Helen Martins est née en 1898 à Nieu Bethesda, petit oasis de verdure perdu parmi les plaines poussiéreuses.  L'absence de routes rendaient difficile d'accès à la ville, qui n'a jamais pu réellement se développer. Jusque dans les années 50, Nieu Bethesda était devenu une ville fantôme désertée par ses habitants qui allaient se trouver du travail dans la ville la plus proche, Port Elisabeth. On raconte même que les rues servaient de jardins communautaires! Les rares habitants de Nieu Bethesda, coupés du monde, étaient très conservateurs et résistaient à tout ce qui était "différent" ou "inusité". Après la mort de ses parents, Helen Martins décida d'adapter la maison familiale à ses propres goûts et s'élança dans un vaste projet artistique qui allait devenir sa principale obsession jusqu'à sa mort en 1976...


"Miss Helen", comme on l'appelait, engagea des sculpteurs locaux tels que Piet van der Merwe et surtout  Koos Malgas qui réalisèrent les scupltures en ciment sous l'assistance et les directives d'Helen.


Le projet était si "délirant" pour les habitants de Nieu Bethesda qu'Helen devint rapidement l'objet de rejet et de moqueries. Des enfants allaient même lui jeter des pierres sur la toiture de sa maison en la traitant de vieille folle. La timidité exacerbée d'Helen acheva de l'enfermer dans son "monde intérieur" et de mener à bien sa "tâche divine". La presque totalité de sa pension servait à acheter du matériel pour les sculptures et à payer les travailleurs tandis que pour survivre, Helen se contentait de manger que du pain et du thé...Elle termina son œuvre artistique au début des années 70, puis sa santé, particulièrement sa vue, déclina en raison des années de privation.  Touchés par sa situation, des amis de Cape Town lui rendirent visite et des voisins lui offrirent de la nourriture. Mais Helen refusait de laisser sa maison en dépit de sa santé chancelante et sa dépression. Elle finit par avaler du poison et mourut quelques jours plus tard à l'hôpital de Graff-Reinet à 78 ans. Aujourd'hui on raconte que son fantôme hanterait la maison...Helen Martins et le sculpteur Koos Malgas ont laissé un héritage important dans l'art sud-africain.


Le hibou, symbole de sagesse et de la connaissance, est un terme récurrent dans l'œuvre d'Helen Martins...


Hibou anthropomorphe implorant Dieu...


Un couple de hibou, à l'image des parents d'Helen?


Inspirée par les écrits bibliques, Helen a fait sculpter ces dromadaires qui font partie d'une scène de la Nativité...


Ibis, sirènes, soleil, chameaux, hiboux et autres créatures fantastiques font partie de l'imaginaire obsessionnel et excentrique d'Helen Martins qui rappelle celui de Tim Burton.  Leur symbolisme n'est pas toujours évident à deviner car Helen Martins n'a pas beaucoup laissé d'écrits sur sa démarche artistique.


L'intérieur de sa maison est resté telle quelle. De vieux objets qui remontent au début du siècle dernier se mêlent à la décoration franchement bizarre de l'ancienne propriétaire. La plupart des miroirs, comme ceux de la "Chambre verte", ont été découpés dans différentes formes et des tableaux religieux se répètent d'une pièce à l'autre...On sent la folie chez l'artiste.


Certaines pièces, comme la "Chambre de la Lune de miel", sont vraiment "creepy". On se croirait dans l'hôtel de Norman Bates dans "Psychose" d'Alfred Hitchcock.



Certains enfants, qui n'avaient pas peur d'Helen, collectaient pour elle des bouteilles de verre que les sculpteurs réduisaient en morceau pour donner de la couleur, du relief et des yeux pour les statues. Voici un chat avec des réflecteurs de bicyclette.


Adam et le Serpent.


La visite terminée, Mélodie discute avec son nouveau compagnon...


En reprenant la route, on croise une étrange nuée d'oiseaux dans les champs agricoles...


Ce sont des Grues du Paradis (Blue Crane), une espèce d'oiseau devenu rare de nos jours. Cet oiseau figure sur la monnaie sud-africaine.

Voici la tête de la Grue du Paradis.


Cet oiseau est en réhabilitation au centre de réhabilitation de Tenikwa, à Knysna.


Toujours à Karoo, voici la ville historique de Graff-Reinet et son architecture si particulière...


L'architecture de style hollandais (Cape Dutch style) domine l'urbanisme de cette petite ville.


Voici le musée, la Maison Reinet (Reinet House). À découvrir! Construite entre 1806 et 1812 pour le pasteur de l'église réformée hollandaise, cette maison a ensuite été occupée par différents ministres paroissiaux  jusqu'en 1904.


En 1952 la Maison Reinet a été déclarée monument historique et convertit en musée en 1956. Une grande partie du manoir montre tel quel la vie quotidienne des citadins de cette ville, en particulier l'héritage Afrikaner.

Dans une salle près de la forge, vous pouvez avoir la chance d'admirer de très près différents véhicules du siècle dernier (fiacre, corbillard, ambulance) et des outils d'agriculture. Vous pouvez même les toucher! Il n'y a aucun surveillant et tout croule dans la poussière!


Une des salles les plus fascinantes: les jouets d'enfants. Toutes les petites poupées que vous voyez dans les vitrines ont été fabriquées par une citoyenne de la ville qui était une grande fan des personnages historiques. Elles faisait en outre des scénettes représentant des maisons bavaroises dans un paysage africain!


Cette maison de poupée unique au monde, fabriquée dans les années 20 par un autre citoyen de la ville, a nécessité plus de 20 000 piquants de porc-épic!


La vie à l'école à Graff-Reinet au début du XXe siècle. Ici des habits de collège qui rappelle l'héritage britannique.


La période de la Première Guerre mondiale: l'habit typique d'une infirmière de l'époque. Les photos, les objets personnels et professionnels sont tous issus des souvenirs des habitants de la ville. Ce qui donne l'impression de chercher des trésors dans le grenier de grand-mère...


Dans la cour arrière du manoir...


Un arbre plus que centenaire où vous pouvez vous reposer...


Cette vigne, venant originellement du sud de la France, a été planté en 1870 par le révérend Charles Murray, un des propriétaires du manoir. C'est la plus vieille et large vigne au monde! Elle fait une circonférence de 2 mètres et demi sur une hauteur d'un mètre et demi! Encore vivante, malgré un virus qui l'a attaquée en 1983, elle porte encore des raisins!


Garden Route et la ville de Knysna

 On longe la côte (Garden Route) pour se rendre dans la très belle ville de Knysna. Outre ses montagnes verdoyantes et ses fleurs, la Garden Route est reconnu aussi comme site ornithologique. Il y a plus de 60 espèces d'oiseaux, dont le fameux "Knysna Louri" très difficile à apercevoir. Avec ses lagons, rivières, lacs et forêts mixtes, Knysna est une ville de riche. Ceux-ci, curieusement, habitent dans le bas de la montagne alors que les très pauvres vivent sur les collines dans des maisons en bois délabrés. Il n'y a pas de classe moyenne. À l'origine, les premiers hommes qui habitaient cet endroit se faisaient appeler Khoi Khoi ou "Hommes parmi les hommes". Les Portuguais qui les découvrirent pour la première fois les appelaient également Quteniquas ou "Hommes chargés de miel" car ils avaient l'habitude de recueillir le miel dans les arbres après avoir enfumé les abeilles, d'où l'origine du nom de Knysna. Cette magnifique région côtière a une foule d'activités à vous proposer: kayak, trekking, plage, festival d'huître, safari, circuit ornithologique, etc. On ne s'ennuit pas!

Bidonville de Knysna sur la colline. Les portes sont marquées par un numéro civique comme quoi les pauvres peuvent recevoir du courrier.


Touraco louri (Knysna Turaco) est l'oiseau-emblème de la ville. Cet oiseau endémique est hélas difficile à apercevoir.


Les montagnes du Garden Route.


Paysage à couper le souffle!


Et quel vent! Oserez-vous le faire?


Pas loin, la ville de Knysna...


C'est dans cette région qu'on peut faire le plus haut saut de bunji au monde: 216 mètres!


Pour tout ceux qui ont des tendances suicidaires, sauter dans le vide coûte une centaine de Rands! Pour ceux qui ne veulent pas tenter l'exploit, voir les téméraires le faire est gratuit!


Ce couple de Rufipenne morio (Red-winged Starling) s'abreuve au pied d'un abreuvoir public. Ces oiseaux apparaissent toujours en couple et sont assez communs.


Une femelle Rufipenne morio. La femelle a la tête complètement grise tandis que celle du mâle est noire bleutée.


Pour un trekking niveau "challenge", voici le "Otter trail" que vous pouvez faire au Tsitsikamma Coastal National Park.


On peut y croiser des espèces marines qui vivent près de la côte. Le chemin est par moment difficile à parcourir.


Une colonie de Cormorans à poitrine blanche (White-breasted Cormorant). Cet oiseau sédentaire aime autant la mer que les rivages d'eau douce. Il vit en colonie.


La force des vagues...


Le Goéland marin reconnaissable à sa livrée ardoise et le point rouge sous son bec. Il est plus imposant que notre Goéland argenté...


La vie sous-marine: un crabe venu à la surface se réchauffer au soleil...


Nous avons surpris cet animal très rare: le Southern Cape Bushbuck ou Kéwel (Guib harnaché). Ce petit antilope solitaire très timide vit près de l'eau et se nourrit de plantes durant la nuit. À la dernière seconde où on prenait cette photo, cette femelle a été effarouchée par un touriste (Afrikaner?) qui cherchait à la débusquer dans les fourrés.


faisons la connaissance d'un autre mammifère: le Dassie (ou daman du Cap ou des rochers). Ce rongeur vivant principalement dans les rochers est facilement approchable et se laisse stoïquement photographier.


De tous les rongeurs, le Dassie a la gestation la plus longue: 7 mois de grossesse! Pourquoi?


Parce que cet animal est un proche parent de l'éléphant. Remarquez son nez qui évoque une petite trompe...


Knysna est environné de lagunes. Alors que tout le groupe décide de faire une promenade sur la plage, pas loin de notre hôtel, nous découvrons une petite crique temporaire où des oiseaux aquatiques et de rivages s'y baignent.  Voici notre petit circuit ornithologique improvisée:


Cormoran à poitrine blanche se séchant les ailes...


Un Huîtrier de Moquin (African Black Oystercatcher). Cet oiseau au bec rouge vif ne se rencontre que sur la côte de toute l'Afrique du Sud.


L'Aigrette garzette (Little Egret) et ses pieds jaunes!


La voici qui s'apprête à pêcher un poisson!


À l'écart, un couple de Vanneaux armés (Blacksmith Lapwing).


Bergeronnette du Cap (Cape Wagtail). Oiseau commun des jardins. On peut le trouver près des cours d'eau comme dans ce cas-ci.


Dans les jardins de notre hôtel, lorsque le soleil se lève, des petits oiseaux se nourrissent de fruits et de nectar...Voici le Zostérops du Cap (Cape White-eye).


Notre petit Zostérops du Cap profite des largesses de l'hôtel pour se faire un petit bain matinal...



Le magnifique Souimanga chalybée (Southern  Double-collared Sunbird), une espèce endémique.


Voici sa compagne à la livrée brun-doré.


Un autre cliché du Souimanga chalybée (Southern Double-collared Sunbird) au repos.


Magnifiques fleurs dans les jardins de l'hôtel très prisées des Souimangas.



Notre petit groupe a visité un magnifique centre de réhabilitation d'animaux sauvage appelé Tenikwa, situé à Plettenberg Bay (www.tenikwa.co.za). On peut y rencontrer des animaux, notamment des félins de très près (la Sangoma avait vu juste dans ses prédictions!). D'ailleurs, les photographes peuvent avoir l'occasion de réaliser de beaux portraits de ces magnifiques créatures qu'on ne peut pas toujours avoir la chance de croiser dans un safari. Vous les voyez en cage comme au zoo? Détrompez-vous! VOUS entrez dans l'enclos avec un guide et ils viennent vous voir...En plus, vous pouvez réaliser un fantasme: promener en laisse un guépard!

Carte montrant où sont localisé la ville de Knysna et Plettenberg Bay pour aller au centre de réhabilitation des animaux Tenikwa et la réserve de Plettenberg Bay.


Voici leurs pensionnaires:



Ne vous laissez pas berner par les apparences de ce chat ordinaire. En fait, le Chat africain est l'ancêtre de tous nos minous domestiques!


Plus gros que la race domestique, ce chat vous jauge de haut!


Remarquez ses poils fins roux qu'il a sur la pointe des oreilles comme un lynx miniature!


En voici un autre, intimidé par la présence humaine: le Caracal! Il adorait de frotter contre le billot de bois.


Notre préféré: le Serval. Grand comme un chien, ce félin cherchait de l'affection en se frottant contre nos jambes. Le plus docile à se faire prendre en photo!


Voici un magnifique portrait de ce félin hors de commun et...domesticable?


Quand nous sommes arrivées à l'entrée du Centre, on avait remarqué dans un enclos un guépard fou comme un balais, ravi d'avoir de la visite! Comme un chien, il longeait la clôture dans l'espoir de se faire remarquer...Ici, nous entrons dans le domaine d'un frère et d'une sœur Guépard.


Ceux-ci très calmes s'approchent de nous...Concernant la prise de photos des félins en général, il faut suivre une règle: si le guide vous demande de vous lever, c'est que l'animal pourrait vous sauter au visage. La prudence et le maintien d'une certaine distance est donc de mise.


Les Guépards nous ont donné l'impression d'être des animaux réservés face aux étrangers mais non dénués d'intérêts. Ce sont des félins qui prennent leur temps de nous observer et de jouir de notre proximité.

Non, il était hors de question d'entrer dans la cage de celui-là. Le Léopard est un animal fort craintif envers les humains. Quand il nous a vu arriver, ce Léopard s'est aussitôt caché dans sa cabane de feuillage avant de daigner sortir pour jeter un coup d'œil à l'extérieur. Il n'a pas été facile de prendre cette photo à travers le grillage. Imaginez dans son milieu naturel!


Les félins, en particulier le Léopard, ne font pas bon ménage avec les fermiers qui les accusent de tuer leurs moutons. Ce collier de mouton est muni de pochettes empoisonnées. Lorsque le félin égorge le mouton, la pochette percée par les dents du prédateur finit par l'empoisonner. Le Centre sensibilisent les fermiers à ne pas utiliser ce genre de colliers...


...mais plutôt ces modèles-là qui empêchent les fauves d'égorger les moutons, permettant du même coup de sauver la vie du félin, menacé d'extinction. Il s'agit d'une solution qui apaisent les tensions entre les écologistes et les fermiers.


En voilà un qui avait hâte d'avoir son bol rempli de nourriture par les bénévoles du Centre! Ce Ratel apprivoisé suivait anxieusement une bénévole en longeant la clôture, craignant d'être oublié pour l'heure du souper! Il a dérangé une horde de macaques qui mangeaient tranquillement leur pitance!


À cause de la pluie, notre groupe, à l'exception du Belge qui nous accompagnait, a refusé de visiter les animaux du centre, préférant rester à l'intérieur. Ils ont raté quelque chose...Il est vrai que la pluie verglaçante n'était pas au goût de tout le monde comme les Marabouts qui grelottaient des pattes requocvillés sur eux-mêmes!


"Je déteste la pluie!, semble-t-il se dire. Les Marabouts sont des oiseaux fascinants à regarder: leur tête brûlée évoque celle d'un vieillard à la calvitie avancée...


Ouette d'Égypte. Une oie qui a un caractère de chien!


Grand Héron ou Héron cendré qui passe des vacances en Afrique.


L'Ibis sacré des Égyptiens. Il était l'incarnation du dieu Thot, l'inventeur de l'écriture.


Foulque à crête (Red-knobbed Coot). Cet oiseau aquatique aux pattes impressionnantes possède des protubérances rouges sur le dessus de la tête qui se gonflent durant la période de reproduction.




Nous avons fait également une autre sortie pas vraiment prévue que nous avons découvert dans un dépliant de l'hôtel: à Plettenberg Bay (www.plettgamereserve.com), non loin de Knysna, il existait un safari comprenant des lions! Il faut dire que tout notre groupe a sauté dans le camion pour aller (enfin) les voir! Cette réserve comprenant plus de 1000 animaux avait un avantage: il n'y avait pas de savane. Ainsi on pouvait les voir en entier et les photographier sans être gêné par la végétation.




Plettenberg Bay game reserve.


Protée (King Protea), la fleur emblématique de l'Afrique du Sud. Elle fournit de la nourriture à d'innombrables colibris et souimangas.


Gazelles et daims broutant avec des zèbres. Un orage s'annonce, mais il ne pleuvra pas.


Enfin, on peut voir de près la fameuse Gazelle de Thomson!


Petit troupeau de Zèbres.


Magnifique Cobe à croissant croisé durant notre balade.


Et son petit avec son arrière-train mis en évidence.


On ne pensait pas les voir durant notre safari ceux-là: ce sont des Outardes de Denham (Denham's Bustard). Ces grands échassiers parcourent la savanes et les champs agricols à la recherche de lézards, de grenouilles, d'insectes et de petits vertébrés. En Afrique du Sud, l'Outarde de Denham est considérée comme une espèces vulnérable.


Dans les livres, on ne mentionne pas souvent que les jambes et le bec des Autruches mâles prennent une teinte rose vif durant la période nuptiale...


Cette antilope un peu dégingandé est le Nyala...


Et voici son pendant féminin.


Des Hippopotames placides...


...Et ses hôtes, les Grèbes, qui profitent de leur dos pour se reposer.


Les canards africains sont relativement colorés bien que leurs cousins nord-américains n'ont rien à leur envier. Voici  le Canard à bec rouge (Red-billed Teal), une espèce très commune.


Le Lycaon est un canidé devenu relativement rare de nos jours. Il est difficile à voir dans les hautes herbes à cause de leur pelage bigarré.


Notre guide, une femme, nous a conduit dans l'enclos des fauves.  À chaque fois qu'elle passait avec la landrover, elle devait ouvrir et fermer la grande porte. On se croirait dans le film "Le Parc jurassique". Le premier enclos, assez grand pour se balader en véhicule, renfermait les Guépards. On ne les a jamais trouvés! Dépitée, notre guide nous a dirigé vers l'enclos des Lions. À terre, nous voyions les restes de repas: des carcasses de gazelles ou d'antilopes en petit tas dans différents coins...La peur au ventre, l'idée de sortir du véhicule ne nous tentait pas du tout et les lions étaient bien cachés dans les hautes herbes. La guide, qui commençait à se décourager, a fait plusieurs fois le tour du territoire avant d'apercevoir finalement une touffe de crinière dépasser des fougères...



La lionne, toujours aux aguets.


L'air féroce qu'elle fait!


Le Lion, en fausse peluche endormie...


Mais quand il se réveille, on voit tout de suite à qui on a affaire! Contrairement à la croyance populaire, il n'est pas facile de voir des Lions en Afrique du Sud. Surtout une horde de lions. Les cinéastes de la National geographic Society parcourent des kilomètres et passent des mois dans la savane (plus généralement dans l'Afrique de l'Ouest) pour finalement les filmer.


Cape Town


La fin de notre parcours se termine à la magnifique ville de Cape Town, dont l'urbanisme a été mûrement réfléchi.  Acclamé comme l'une des plus belles cités du monde, Cape Town va vous faire rêver. Nous avons passé deux jours à visiter la pointe du Cap, Hout Bay, le Waterfront, le Table Mountain et la route du vin. Voici notre dernière excursion en images!


Aloès Ferox photographié sur la route de Cape Town. La flore est impressionnante: pas moins de 1470 espèces de plantes! De quoi combler les botanistes!


Ville côtière et portuaire, Cape Town attire aussi une faune aquatique local. Ici, un Goéland dominicain juvénile (Kelp Gull).


On longe la côte pour aller à Cape Town. On peut voir parfois au loin sur le lac des centaine de Flamants roses.


D'autres vues de ces villes côtières...

Beaucoup de terrains étaient pour le golf.


Magnifique panorama!


En fin d'après-midi, notre guide s'arrête dans cette baie. Il y a une attraction à ne pas manquer!


Les Manchots du Cap! Il restait tout juste dix minutes avant la fermeture du site. Nous avons payé malgré tout notre droit d'entrée (ce qu'on refusé les autres membres du groupe) pour pouvoir les voir et les photographier. Les Manchots du Cap font partie de l'imaginaire de l'Afrique du Sud, un peu comme les grands Requins blancs...Un incontournable. Les locaux l'ont  surnommé pendant longtemps "Jackass" à cause de son cri ressemblant à un braiment d'un âne.


Le site avait été aménagé pour que nos petits Manchots s'y sentent bien. Leur abri est constitué d'un labyrinthe d'arbustes et de plantes broussailleuses près du rivage. C'est là qu'ils nichent dans un terrier. Des passerelles nous permettaient de les voir de près sans trop les gêner. Il faut dire que les Manchots du Cap sont un tantinet un peu timides et n'aiment pas trop la présence humaine.

Un juvénile et un adulte au repos. Le Manchot du Cap est un oiseau endémique au pays. On peut le voir sur la côte ouest de l'Afrique du Sud. Il vit en colonie près de la mer. Ses prédateurs sont le Grand Requin blanc et le Lion de mer. Classé "vulnérable", le Manchot du Cap voit sa population décliner dû à la diminution de nourriture (la surpêche) et aux activités anthropiques.


En route vers Hout Bay.  Nous sommes sur le Chapman's Peak Drive, une route en corniche qui a été creusé entre 1915 et 1922. Elle a été fermée plusieurs fois à cause de chute de pierres qui a tué un automobiliste. Sur la photo, on peut admirer la Baie de Chapman.


Voici la Sentinelle (The Sentinel). John Chapman, officier de la marine britannique a débarqué dans cette baie en 1607.


Dans cet endroit, un train à vapeur, héritage britannique, est encore en activité...

On approche des premières villes côtières.


La ville de Simontown (?)



Baie de Simontown et ses nombreux voiliers. En arrière-plan, on peut voir des paquebots militaires.


"Just Nuisance" un grand Danois très populaire qui a "servi" la marine du pays durant la Seconde Guerre mondiale. On lui a dédié une statue en 1985...


Port de Hout Bay et ses voiliers.


Dans ce port touristique, vous pouvez découvrir un magnifique marché de souvenirs. Mais attention! Certains très beaux coquillages vendus sont en voie d'extinction, car ils sont pris directement dans la mer en trop grand nombre. Nous avons même vu dans une boutique un collier de corail rouge, dont le commerce est pourtant interdit...


En s'éloignant du marché, on découvre une autre attraction que beaucoup de touristes n'ont pas remarqué...Un marin enseigne des tours à une Otarie à fourrure du Cap (mâle) apprivoisée! La bête est impressionnante!


Pour chaque tour, notre Otarie impassible recevait son poisson congelé. En l'approchant, on pouvait toucher son poitrail dru et observer ses longues moustaches raides. Où notre marin a bien pu dénicher et dresser cette bête?


En longeant le quai, juste sous nos pieds, on découvre peut-être pourquoi une telle association est possible: Les Otaries sont très curieux des êtres humains. Celui-ci nous souhaitait la bienvenue!


Ici une femelle, plus élancée que le mâle qui peut peser près d'une tonne. L'Otarie à fourrure du Cap est victime de braconnage en Namibie pour sa fourrure, sa chair et sa graisse. Les pêcheurs supposent qu'une colonie de ces otaries peuvent engloutir en une année autant de poissons que tous les habitants de Namibie et de l'Afrique du Sud réunis! Les petits sont massacrés à coup de batte de baseball avant que les touristes arrivent sur le site!


Ces animaux peuvent également être victime des sacs en plastique qui polluent la mer. On compte parmi les prédateurs naturels de l'Otarie à fourrure du Cap, le Chacal et le Grand Requin blanc.


Sur le quai, il y a également des oiseaux de rivages et de mer comme la Mouette de Sabine (Sabine's Gull) qui se nourrit d'invertébrés marins...Qui est Sabine au juste? Sir Edward Sabine (1788-1883) était un général explorateur et scientifique britannique.


Mouette de Hartlaub (Hartlaub's Gull). Karl  Johann Gustav Hartlaub était un ornithologue allemand (1814-1900).


En entrant dans la périphérie de la ville de Cape Town, il y a un gigantesque bidonville. Les fils des poteaux électriques étaient rafistoler pour alimenter sans doute la télé dans les cabanes en bois...Malgré la misère, un père et son enfant nous a fait un salut de bienvenu!


Le fameux Table Mountain (ou Montagne de la Table) surnommé ainsi par sa cime plate comme une table. Un must à voir pour admirer la ville de Cape Town! Vous pouvez l'escalader par vous-même en empruntant un "escalier" très escarpé ou prendre le funiculaire (moins long et plus facile à s'y rendre).


Voici une partie de Cape Town...


 ...Et la fameuse île, Robben Island, où a été emprisonné Nelson Mandela pendant dix-huit de ses 28 années de prison. Nelson Mandela y cassait de la pierre dans une carrière de chaux ou dans la cour de prison.


Robben island (Île aux phoques en Afrikaans), est une île habitée par des mammifères marins qui a été vue par Vasco de Gama en 1498 durant son périple en Afrique. Elle a servi tour à tour de léproserie, prison, hôpital psychiatrique et de fort militaire avant d'être inscrite sur la liste mondiale de l'Unesco en 1999.


Retour sur le Table Mountain...Des chaînes de montagnes à perte de vue!


Sur un panneau d'interprétation, on peut avoir la chance d'apercevoir l'Aigle de Verreaux. Mais vous risquez plus de voir nos petits amis les Damans (à l'extrême-gauche de la photo au premier plan).


Ils ne manquent pas d'air!


Cette petite famille entassée sur elle-même est devenue rapidement la coqueluche des photographes!


Le panorama est certes spectaculaire, mais les montagnes en Autriche le sont encore plus. On fait rapidement le tour du Table Mountain au bout d'une demi-heure ou une heure si on traîne un peu...On trouve alors le prix du funiculaire un peu excessif.


Fait intéressant, la montagne a développé un petit écosystème complet d'arbustes, de fougères et de pantes qui abritent certains petits animaux. Des criques sont même formées.


Pour un amateur de botanique, cet endroit peut receler quelques trésors...


Mais si on regarde bien attentivement, on peut apercevoir le Monticole espion (Sentinel Rock-Thrush), un oiseau endémique qui se voit en haute altitude. Il niche dans les crevasses des rochers.


Tout en bas de la montagne alors que les touristes affluent dans le stationnement en corniche, personne ne fait réellement attention à cette bordée de fougères et de protées...


C'est là qu'on peut avoir la chance d'apercevoir le Promérops du Cap (Cape Sugarbird), un souimanga assez commun dans la région mais qui possède une très longue queue. Il se nourrit de nectar et d'insectes.


Il était accompagné de cet autre oiseau, un genre de Rousserolle...


Le Waterfront, son quai, ses restaurants et ses magasins! Une place à voir et à festoyer! Cette place est très sécuritaire. Quand on revient le soir, des agents sont là pour nous trouver un taxi. Il existe un restaurant où vous pouvez goûter au gibier sauvage!


La Grande roue du Waterfront où vous pouvez avoir une vue de la ville.


L'intérieur du complexe avec ses magasins luxueux et ses deux vitraux illustrant une sirène femelle et mâle! Leur allure caucasienne nous rappelle qui détient la richesse ici...



Mélodie pose devant un espadon, autre créature de la mer qui n'est jamais très loin...



Hippocampe. Le thème de la mer est toujours évoquateur...


Les plus beaux souvenirs sont ici! Un guépard grandeur nature en perle se laisse admirer dans une vitrine...


Petite excursion au Cap de Bonne-Espérance.


Le Cap Horn est un très grand territoire rocailleux parsemé de fougères. Pour atteindre la Pointe, il faudra parcourir au moins une quarantaine de minutes...Malgré la solitude de l'endroit, des Babouins Chacma vous guettent, prêts à vous harceler pour avoir de la nourriture. Il est donc interdit aux touristes de leur en donner (malgré tout nous avons vu un touriste lancer une banane de son autobus).


Cette horde de Babouins longeaient les véhicules comme une sentinelle. Il faut dire qu'ils font l'objet de surveillance des autorités locales car ces primates viennent chercher 90% de leur pitance dans les mains des touristes!


Comment fonctionne l'excursion de la Pointe du Cap? Il faut gravir cette montagne que vous voyez sur cette photo pour atteindre le phare qui est tout en haut...


Sauf que quand on dispose d'UNE HEURE pour escalader la montagne et redescendre ensuite ce que vous voyez juste en arrière de Mélissa, vous n'avez pas vraiment le temps d'aller voir le phare...les véhicules touristiques se trouvent complètement en bas de la baie à droite de la photo. C'est là qu'on voit le fameux panneau de bois du Cap de Bonne-Espérance.


Ok, ouf! La montagne du phare est un peu loin de nous. Il y a une belle plage en bas qu'on aimerait bien voir, mais on a pas le temps! On doit continuer notre parcours!


On monte maintenant! les escaliers sont un peu étroits...et occupés par quelques Damans qui ne veulent pas se tasser. Sur la butte, on aperçoit une Autruche (!!!). Ne nous demandez pas ce qu'elle fiche là!


On croise un très beau Lézard qui se grille sur la roche.


Il s'agit de l'Agama Atra mâle. Un lézard typique de l'Afrique du Sud.


Enfin! Nous y sommes arrivées! Il a fallu attendre un moment pour prendre cette photo tellement il y a des touristes à cet endroit. À droite de nous, vous auriez vu des îlots avec des oiseaux aquatiques (cormorans, etc).



Notre dernière excursion: la route du vin. Voici Groot Consentia, d'après sans doute le nom du vaisseau de l'officier britannique John Chapman, le "Consent"...


Les vignobles...


On déguste plusieurs sorte de vins. Malheureusement, nous ne sommes pas des amateures de cette boisson qui goûte le sirop pour nous! Mais notre groupe a vivement apprécié!


Nous préférons rester dehors, voir les vignobles...Nous ne pouvions pas vraiment aller dans les champs et voir les vignes. Le soleil commence rapidement à décliner.


Coucher de soleil magnifique comme il n'en existe qu'en Afrique au Sea Point beachfront, notre dernier jour avant notre retour au Canada.


Voici notre parcours sur une carte de l'Afrique du Sud. En tout 4576 km!


FIN






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